"Bien que la décision finale ne soit pas allée dans le sens espéré, Genève a démontré sa capacité à se fédérer en un temps record et proposer une candidature solide pour organiser l’Eurovision", relèvent le Canton et la Ville. Les autorités, Palexpo, Genève Tourisme et de nombreux représentants du monde politique et économique étaient derrière cette candidature.
Les autorités genevoises espéraient des retombées économiques directes et indirectes allant jusqu'à 230 millions de francs. Plus d'une centaine de critères étaient évalués pour départager les candidatures. Il n'y a pas eu un argument massue qui a fait basculer le choix vers Bâle, mais plutôt "une série de petites choses", a analysé vendredi devant la presse Thierry Apothéloz, chef du Département de la cohésion sociale.
Le conseiller d'Etat relève que l'absence d'un interlocuteur unique à Genève a aussi eu une influence. En effet, la candidature genevoise était portée conjointement par la Ville et le Canton. Une collaboration étroite qui a très bien fonctionné, selon les deux collectivités, mais peut-être moins pratique qu'un intervenant unique à Bâle pour le comité de sélection.
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"Les UDC ont réussi leur coup"
Selon Thierry Apothéloz, le concept lié à la cybersécurité a été considéré comme plus abouti chez les Bâlois. Ce point était important pour le comité de sélection en raison des différentes attaques dont Malmö avait été la cible lors de la dernière édition du concours.
Le conseiller d'Etat estime aussi que la menace référendaire brandie tardivement par les Jeunes UDC a pesé dans la balance. "Ils ont réussi leur coup", a-t-il relevé. La maire de la Ville de Genève Christina Kitsos qui est aussi de cet avis parle, même d"irresponsabilité" de la part des jeunes UDC. Elle déplore par ailleurs les propos haineux sur les réseaux sociaux qui ont suivi la victoire de Nemo.
Enfin, le conseiller d'Etat estime que Bâle a mis davantage de moyens financiers pour l'organisation de l'événement que Genève, qui avait prévu de débloquer 30 millions. Avec un pincement au coeur, les autorités genevoises souhaitent plein succès à Bâle et espèrent que la Suisse remporte à nouveau le concours afin que Genève puisse organiser l'Eurovision en 2026.
ats/hkr