Parmi les drapeaux palestiniens et libanais brandis ce samedi à Genève, on pouvait lire de la colère, mais surtout de la tristesse sur les visages, a observé la RTS sur place. Un grand-père peu habitué des manifestations a confié n'avoir pas pu résister à cette mobilisation face au degré d'inhumanité qu'il dit observer.
"On doit se mobiliser face à tant d'atrocités", a confié pour sa part une jeune femme, poussette à la main, avant d'ajouter qu'elle ne se sentait vraiment pas représentée par les autorités.
Position de la Suisse pas comprise
"Un embargo militaire et un boycott économique doivent être mis en place immédiatement", revendique de son côté le mouvement BDS. Ce dernier exhorte la population à se mobiliser contre ce qu'elle présente comme un génocide en cours.
Les organisateurs de l'action rappellent que la Cour internationale de justice a confirmé l'illégalité de l'occupation israélienne et les discriminations systématiques subies par la population.
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Selon BDS, la Suisse, qui est dépositaire des Conventions de Genève, a renoncé à ses obligations morales et juridiques. Du côté des manifestants, on juge aussi la position de la Suisse et celle du conseiller fédéral Ignazio Cassis complices et totalement incompréhensibles, et on espère qu'une forte mobilisation de la société civile poussera le monde politique à réagir face aux violations du droit international observées.
"Les parlementaires et le Conseil fédéral ne se mobilisent pas. C'est par la voix des citoyennes et des citoyens qu'il faut faire pression pour que ça change", a réagi le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE) au micro du 19h30, interrogé au milieu du défilé.
Une prise de parole a aussi eu lieu devant la succursale UBS de la place Bel-Air pour dénoncer ses récents investissements dans la société Elbit System, une entreprise d'armement israélienne.
Manque d'informations
Les organisateurs de la manifestation ont aussi déploré la difficulté d'obtenir de l'information sur la situation réelle sur place, Israël ayant interdit l'accès de la presse étrangère à la bande de Gaza. Ils rebondissaient sur un appel lancé en Suisse cet été par des journalistes alémaniques dénonçant le danger pour les journalistes à Gaza. Cent quarante d'entre eux sont d'ailleurs morts depuis le 7 octobre.
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Sujet radio: Tania Sazpinar
Adaptation web: ats/doe/vic
Circulation perturbée
Parti de la Place Neuve, le cortège – 3000 personnes selon la police genevoise, 6000 selon les organisateurs – a défilé dans les rues Basses et relié le Parc des Cropettes en passant par le Pont du Mont-Blanc, causant d'importantes perturbations de la circulation.
Aucun incident n'a été signalé. Les organisateurs ont rappelé en début de manifestation qu'aucune forme de discrimination, d'antisémitisme ou de racisme n'avait sa place durant l'action.