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Genève accueillera la réunion sur la Palestine voulue par l'ONU

L'ONU demande à la Suisse d'organiser sommet sur le conflit au proche orient. Les explications de Michael Maccabez
L'ONU demande à la Suisse d'organiser un sommet sur le conflit au Proche Orient. Les explications de Michael Maccabez / 19h30 / 1 min. / le 18 septembre 2024
L'Assemblée des Nations unies a confié mercredi à la Suisse la tâche d'organiser une conférence sur le Proche-Orient. Les préparatifs ont déjà commencé. Qui y participera et à quoi pourrait aboutir une telle conférence?

La Suisse devra réunir les pays signataires des Conventions de Genève. En tant qu'état dépositaire de ces conventions, elle occupe un rôle de médiateur dans le droit international humanitaire. Le lieu de la rencontre a déjà été arrêté: Genève accueillera cette conférence.

Le Département des affaires étrangères (DFAE) sera chargé d'organiser l'événement. Trois mois après le sommet pour la paix en Ukraine au Bürgenstock, la Suisse jouera à nouveau son rôle de bons offices.

>> Lire : La Suisse mandatée par l'Assemblée générale de l'ONU pour organiser une réunion sur le conflit au Proche-Orient

Une réunion comparable à celle du Bürgenstock?

La réunion s'annonce déjà moins spectaculaire que celle organisée au Bürgenstock, cet hôtel de charme niché dans les montagnes du canton de Nidwald. Dans la liste des invités ne figurent pas des présidents ou ministres de grands Etats, mais des diplomates.

Si le sommet pour la paix au Bürgenstock était une initiative du gouvernement suisse, la réunion sur le Proche-Orient a été demandée par l'Assemblée des Nations unies. Son cadre est plus précis. Il s'agira pour les états signataires de réfléchir à comment appliquer la quatrième Convention de Genève dans les territoires palestiniens occupés. Cette convention règle la question de la protection des civils.

A quoi s'attendre?

Si les états signataires arrivent à se mettre d'accord, une déclaration commune pourrait être ratifiée. Mais des points sensibles devront être abordés, comme la question de la fin de l'occupation israélienne en Palestine d'ici un an. La Suisse, en tant que pays hôte, devra mener les débats et se trouve dans une position délicate sur ce point. Selon le DFAE, cette exigence va trop loin. Il estime par ailleurs que le délai est trop court, au vu des combats en cours à Gaza et de l'escalade de la situation en Cisjordanie.

Des réunions parfois brèves

Ce n'est pas la première fois que la Suisse accueille une telle réunion sur la situation en Palestine. Trois autres conférences se sont déroulées à Genève, en 1999, 2001 et 2014. Lors de la dernière conférence, les états présents ont demandé à Israël de respecter le droit international, sans pour autant édicter de nouvelles obligations.

Les échanges ont parfois pu être très brefs. L'une de ces réunions n'a duré que trente minutes. Les Etats-Unis n'y ont jamais participé.

Des oppositions peu probables

Selon le porte-parole du DFAE Nicolas Bideau, le Parlement n'a pas son mot à dire sur la tenue d'une telle réunion. Les Chambres fédérales pourraient toutefois se prononcer si le Conseil fédéral venait à demander des crédits supplémentaires pour l'organisation de l'événement. Une situation qui semble toutefois peu probable, d'autant qu'aucun parti n'a pour l'heure critiqué la tenue d'une telle réunion.

>> L'analyse de La Matinale :

L'ONU a donné le mandat à la Suisse d'organiser une réunion des parties aux Conventions de Genève. [Keystone]Keystone
La Suisse mandatée par l'ONU pour organiser une réunion sur les Conventions de Genève / La Matinale / 2 min. / le 19 septembre 2024

Gabriela Cabré/itg

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