La Suisse devra réunir les pays signataires des Conventions de Genève. En tant qu'état dépositaire de ces conventions, elle occupe un rôle de médiateur dans le droit international humanitaire. Le lieu de la rencontre a déjà été arrêté: Genève accueillera cette conférence.
Le Département des affaires étrangères (DFAE) sera chargé d'organiser l'événement. Trois mois après le sommet pour la paix en Ukraine au Bürgenstock, la Suisse jouera à nouveau son rôle de bons offices.
Une réunion comparable à celle du Bürgenstock?
La réunion s'annonce déjà moins spectaculaire que celle organisée au Bürgenstock, cet hôtel de charme niché dans les montagnes du canton de Nidwald. Dans la liste des invités ne figurent pas des présidents ou ministres de grands Etats, mais des diplomates.
Si le sommet pour la paix au Bürgenstock était une initiative du gouvernement suisse, la réunion sur le Proche-Orient a été demandée par l'Assemblée des Nations unies. Son cadre est plus précis. Il s'agira pour les états signataires de réfléchir à comment appliquer la quatrième Convention de Genève dans les territoires palestiniens occupés. Cette convention règle la question de la protection des civils.
A quoi s'attendre?
Si les états signataires arrivent à se mettre d'accord, une déclaration commune pourrait être ratifiée. Mais des points sensibles devront être abordés, comme la question de la fin de l'occupation israélienne en Palestine d'ici un an. La Suisse, en tant que pays hôte, devra mener les débats et se trouve dans une position délicate sur ce point. Selon le DFAE, cette exigence va trop loin. Il estime par ailleurs que le délai est trop court, au vu des combats en cours à Gaza et de l'escalade de la situation en Cisjordanie.
Des réunions parfois brèves
Ce n'est pas la première fois que la Suisse accueille une telle réunion sur la situation en Palestine. Trois autres conférences se sont déroulées à Genève, en 1999, 2001 et 2014. Lors de la dernière conférence, les états présents ont demandé à Israël de respecter le droit international, sans pour autant édicter de nouvelles obligations.
Les échanges ont parfois pu être très brefs. L'une de ces réunions n'a duré que trente minutes. Les Etats-Unis n'y ont jamais participé.
Des oppositions peu probables
Selon le porte-parole du DFAE Nicolas Bideau, le Parlement n'a pas son mot à dire sur la tenue d'une telle réunion. Les Chambres fédérales pourraient toutefois se prononcer si le Conseil fédéral venait à demander des crédits supplémentaires pour l'organisation de l'événement. Une situation qui semble toutefois peu probable, d'autant qu'aucun parti n'a pour l'heure critiqué la tenue d'une telle réunion.
Gabriela Cabré/itg