Selon le rapport de Pro Senectute, le phénomène touche les cantons de manière inégale, et celui de Genève fait partie des mauvais élèves. Face à la hausse des prix, des loyers ou encore des assurances-maladies, la Ville de Genève a donc décidé de mettre l'accent sur la lutte contre la précarité et l'accès aux prestations des aînées et des aînés.
Car dans la cité de Calvin, 60% des personnes qui font appel aux diverses prestations sociales sont âgées de plus de 65 ans. Et ce chiffre n'est que la face émergée de l'iceberg, car l'un des problèmes identifié par les autorités est le non-recours à ces prestations. Conseillère administrative en charge du social, Christina Kitsos a même parlé de "fléau" lundi matin en conférence de presse.
Trente mesures pour 2030
Cette problématique est souvent liée à un manque d'information, à la complexité administrative mais aussi à un sentiment de honte d'aller demander de l'aide. Or, pour Christina Kitsos, il faut absolument garder le contact avec ces gens. Ainsi, l'une des mesures concrètes prévues est "l'ouverture d'un lieu physique" d'accueil, expose-t-elle.
"C'est très important qu'il y ait des personnes qui puissent répondre aux questions, prendre le temps, orienter, c'est vraiment fondamental. On ne peut pas tout faire en ligne", poursuit-elle lundi dans le journal de 12h30.
Parmi les autres grands axes, la Ville veut renforcer l'indépendance des aînées et des aînés et leur inclusion dans la société. Elle s'engage à mettre en place 30 mesures pour répondre à ces enjeux d'ici 2030.
Tania Sazpinar/jop