Genève refuse de toucher à la formation des enseignants et de baisser les impôts des entrepreneurs
Genève conserve son cursus universitaire de quatre ans, alors que les autres cantons romands forment leurs futurs maîtres en trois ans dans des Hautes écoles pédagogiques. Votée par la majorité de droite au Grand Conseil, la modification de la loi sur l'instruction publique visait à former davantage d'étudiants à Genève et à leur permettre d'entrer plus vite sur le marché du travail.
Les référendaires ont gagné dimanche, jusque dans les rangs du Centre et du MCG, qui avaient initialement soutenu la réforme. Selon eux, la formation universitaire actuelle offre un haut degré d'expertise, en phase avec la complexité des situations et des besoins dans un canton urbain. Le cursus forme des généralistes capables d'enseigner quatorze matières dans les huit degrés du primaire.
Pas de baisse des impôts des entrepreneurs
Genève refuse également de réduire la charge fiscale des 4300 patrons qui détiennent au moins 10% de leur entreprise, qui travaillent et résident dans le canton. Cette baisse d'impôts est rejetée dimanche par 58,37% de "non" en votation. Le taux de participation s'est élevé à 39,93%.
La modification de la loi sur l'imposition des personnes physiques visait à soutenir l'économie locale en réduisant la charge fiscale des entrepreneurs. Elle était attaquée par Solidarités et le Parti du travail, membres de la coalition Ensemble à Gauche, le Syndicat interprofessionnel de travailleurs (SIT) et la Liste d'Union populaire, en raison des pertes de recettes fiscales, estimées à 30 millions de francs.
Environ 4300 entrepreneurs étaient concernés par cette baisse d'impôts. Pour les référendaires, elle n'allait pas profiter à la majorité des propriétaires de petites et moyennes entreprises, mais à 23 contribuables, dont la valeur de la société dépasse les 30 millions et qui auraient vu leurs impôts baisser de 500'000 francs en moyenne.
ats/vkiss
Cour des comptes: quatre candidats de la liste commune élus
A Genève, selon des résultats anticipés, quatre candidats de la liste commune du PLR, du Centre, du PS et des Vert-e-s ont été élus dimanche au premier tour à la Cour des comptes.
La Verte Sophie Forster Carbonnier, l'actuelle présidente de l'institution, est en tête. Elle obtient 57'841 voix. Vient ensuite, Fabien Mangili (PS) avec 50'806 voix. Tous deux ayant obtenu plus de voix que la majorité absolue (43'223 suffrages), ils sont élus magistrats titulaires lors de ce premier tour. Le troisième candidat de la liste commune, Pierre-Henri Pingeon (PLR), obtient 41'426 voix.
Trois sièges de magistrats suppléants étaient aussi en jeu. Nathalie Brender (Le Centre) est élue avec 55'724 voix de même que le sortant Frédéric Varone (PS) avec 47'763 voix. Laurent Thurnherr (PLR) obtient 42'303 voix, soit moins que la majorité absolue.
Les quatre autres candidats qui ne figuraient pas sur le ticket commun, soit Mark Brendow (Vert'libéraux), l'ex-procureur fédéral Félix Reinmann, Sandra Golay (LJS) et Arev Salamolard (Vert'libéraux), sont loin derrière.