Inquiétudes au début d'une phase test d'extinction de l'éclairage public dans quatre communes genevoises
Ainsi, depuis quelques jours, Satigny a éteint certains lampadaires. A l'heure de pointe, des habitants s'inquiètent du manque de visibilité. "La nuit, sans lumière, c'est plus flippant", relève dans le 12h45 une habitante, alors qu'un autre estime que c'est plus dangereux pour les personnes qui marchent sur le trottoir.
Mais tous les lampadaires ne sont pas éteints. "Le giratoire et les secteurs d’approche à proximité des passages piétons ont été maintenus avec l'éclairage qui persiste et le reste de la route qui est éteint", explique dans le 12h45 Christian Gorce, ingénieur cantonal.
L'objectif de cette phase test qui devra s'étendre à tout le canton d'ici la fin de l'année est de préserver l'environnement et de faire des économies d'énergie.
"A terme, la stratégie "OptimaLux" d'extinction visera à éteindre 50% des luminaires et 50% resteront allumés pour les questions de sécurité", précise-t-il.
Ces mesures devraient permettre des économies d'électricité équivalentes à la consommation de 500 foyers par année.
Des inquiétudes
Mais le projet déplaît à certains élus, en particulier à Céline van Till. Pour la députée PLR en situation de handicap, le projet dessert les personnes à mobilité réduite. "Bien que j'aie un handicap qui ne se voit pas, je n'arrive pas à marcher dans le noir en raison de troubles de l’équilibre. En arrivant à la station de tram au Bachet, j'ai dû faire appel à un taxi pour seulement 500 mètres".
La députée a récemment déposé une motion demandant une révision du projet. Elle souhaite notamment rallonger le temps d’éclairage et développer des alternatifs, tels que les led et les marquages réfléchissants.
La motion sera prochainement traitée par le Grand Conseil.
Céline Eckersley/lan