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L'occupation des étudiants pro-palestiniens à l'UNIGE se poursuivra dans la nuit

La mobilisation pro palestinienne se prolonge à l'Université de Genève.
La mobilisation pro palestinienne se prolonge à l'Université de Genève. / 19h30 / 2 min. / le 9 mai 2024
Ils ne quitteront pas les lieux. Les étudiants pro-palestiniens installés à l'Université de Genève ont décidé de poursuivre leur mobilisation jeudi soir, malgré la demande de l'institution qu'ils quittent les locaux après 22 heures, à la suite d'une nuit agitée.

L'occupation du hall d'Uni Mail à l'Université de Genève se poursuivra jeudi soir. Plus d'une centaine d'étudiantes et étudiants pro-palestiniens ont appelé à continuer le mouvement, même de nuit, dans le bâtiment principal de l'université. Au troisième jour de mobilisation, la motivation est intacte.

De son côté, l'alma mater déplore cette décision. "Nous avons ouvert une voie de dialogue, qui a très bien démarré aujourd'hui avec une discussion compliquée qui a duré trois heures. Nous regrettons que cette dynamique de transparence et d'ouverture ne puisse pas se poursuivre", a déclaré le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo, jeudi dans le 19h30 de la RTS.

Cette occupation nocturne est jugée "illicite" par l'université, qui souhaite que les étudiantes et étudiants soient uniquement présents durant les heures d'ouverture du bâtiment. Selon Marco Cattaneo, elle pose "des questions de sécurité" et n'est "pas conforme à ce que nous attendions".

Le dispositif sécuritaire à Uni Mail a été renforcé. Pour l'heure, aucun ultimatum n'a été fixé pour demander le départ des étudiants.

>> Les précisions de Forum :

Les militants pro-palestiniens de l’Université de Genève ne pourront plus dormir sur place
Les militants pro-palestiniens de l’Université de Genève ne pourront plus dormir sur place / Forum / 1 min. / le 9 mai 2024

Une intrusion nocturne dans le bâtiment

Plus tôt dans la journée, l'Université de Genève avait demandé aux étudiants de quitter le bâtiment après 22 heures, à la suite d'une altercation survenue dans la nuit de mercredi à jeudi lors de laquelle deux femmes et un homme se sont introduits dans le bâtiment fermé et ont arraché des drapeaux palestiniens, avant d'être confrontés par les étudiants puis expulsés par la sécurité.

Les trois intrus semblent appartenir à la communauté universitaire. Selon des informations de la RTS, l'un d'entre eux est une ancienne candidate au Grand conseil genevois pour les Vert'libéraux. Une enquête doit être menée par l'UNIGE.

Dans une prise de position communiquée à la RTS, la formation politique a réagi en indiquant que "cette action n'a rien à voir avec notre parti". Elle ajoute "condamner fermement toute forme de discrimination et de racisme" et "prôner le respect des droits de l'Homme et la résolution pacifique des conflits."

>> Lire à ce sujet : Altercation à l'UNIGE, en pleine mobilisation étudiante pro-Palestine

Bien qu'il n'y a eu aucune violence physique, le ton est rapidement monté. Les trois personnes ont également collé des autocollants pro-Israël et auraient tenu des propos haineux envers les étudiants présents. "Une paire de ciseaux face à une personne occupante, la situation est choquante dans son ensemble", déplore Zora de la Coordination étudiante pour la Palestine-UNIGE (CEP-UNIGE), le collectif à l'origine de l'occupation.

Première rencontre du conseil scientifique

Si l'Université de Genève se dit "déçue" sur la question de l'occupation nocturne, elle salue en revanche la décision de la CEP-UNIGE de continuer les discussions au sein du conseil scientifique.

Créé sur une proposition de la direction, celui-ci vise à examiner le rôle de l'université dans les débats publics en général. Il est composé des membres de la direction, du collectif étudiant pro-Palestine, de personnes civiles et d'experts, dont Ruth Dreifuss, ex-conseillère fédérale, et Hasni Abidi, politologue spécialiste du Proche-Orient.

Une première rencontre a eu lieu jeudi après-midi. Pour l'heure, aucune revendication du mouvement estudiantin n'a été satisfaite. Le conseil scientifique doit se réunir à nouveau samedi.

Sujet TV: Thibaut Clémence et Camille Lanci

Sujet radio: Léa Bucher

Texte web: iar avec l'ats

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