Un accord de siège a été signé lundi à Berne par Franz Perrez, chef de la Direction du droit international public du DFAE, et John Swords, conseiller juridique et directeur du Bureau des affaires juridiques de l’Otan, a indiqué dans un communiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
L'Alliance dispose déjà de représentations auprès du siège de l'ONU à New York ainsi qu'à Vienne, qui accueille également des agences onusiennes.
Le texte signé lundi règle notamment le statut juridique du bureau de liaison ainsi que les privilèges et immunités, précise le DFAE. L'Otan avait présenté sa demande officielle à la Suisse fin 2023. Le Conseil fédéral a donné son feu vert fin juin dernier.
Les relations Suisse-Otan pas concernées
Contacté, le DFAE indique que le bureau devrait être opérationnel à l'automne 2024. Selon lui, la venue de ce bureau renforcera la Genève internationale en tant que lieu de discussion sur les questions de politique de sécurité et permettra des synergies avec les organisations déjà implantées.
Il devrait être basé au sein du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). Des sources convergentes ont indiqué en avril dernier que la représentation ne sera constituée que d'un officier de liaison.
Cette structure ne concerne pas les relations entre la Suisse et l'Otan. La Confédération n'est pas membre de l'Alliance, mais coopère avec elle dans le cadre du Partenariat pour la paix et du Conseil de Partenariat euro-atlantique, peut-on également lire sur le site du DFAE.
Des voix critiques
Malgré cela, cette venue divise le milieu politique. Elle est critiquée par certains élus socialistes, par l'UDC et par le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA).
Ce dernier dit s'inquiéter de la présence de cette organisation militaire dans la Genève internationale. Selon le GSsA, Genève doit en effet rester un endroit de pourparlers pour la paix, qui plus est dans un pays neutre.
Reportage radio: Charlotte Frossard
Version web: ats/ther