Installée en 1997 par l'ONG Handicap International et réalisée par l'artiste suisse Daniel Berset dans le but d’appeler tous les Etats à signer la Convention d’interdiction des mines anti-personnel, la célèbre Broken chair est actuellement en cours de rénovation.
"Après la première opération qui était un micro-gommage pour décaper les faces visibles de la chaise, on fait maintenant un entretien des fentes de retrait qu’aurait subi le bois, étant donné que cela fait 27 ans que la chaise subit les intempéries", a expliqué le directeur associé de Charpente Concept Rafael Villar samedi dans le 12h45 de la RTS.
Installée devant le Palais des Nations depuis près de 30 ans, elle ne devait initialement y rester que trois mois, pendant la phase finale des négociations du traité d’Ottawa. "Il s'agit d'un traité qui interdit la production, l’exportation et l’utilisation des mines anti-personnel. Nous voulions vraiment donner un signal fort aux Etats qui étaient en train de négocier dans le palais de l’ONU", se souvient Daniel Suda-Lang, directeur de Handicap International Suisse, au micro de la RTS.
Matériel naturel et sensible
Fabriquée à partir de bois de Douglas, c’est la deuxième fois qu’elle est restaurée depuis sa création. "L'idée était de choisir un matériau naturel et sensible, dont on doit prendre soin. C'était un choix tout a fait réfléchi de l'artiste à l’époque", explique le directeur de l'ONG basée à Genève.
L'oeuvre emblématique de la place des Nations doit encore être recouverte d'un dernier coup pinceau d’une imprégnation à base d’huile de lin et d’huile de poisson, pour la protéger des intempéries de la vie, à l’image de celles et ceux qu’elle représente.
Sujet radio: Camille Rivollet
Texte web: Hélène Krähenbühl