Lors d'une discussion devant les employés de l'ONU à Genève, elle a rappelé la crise des liquidités pour le secrétariat de l'ONU durant les six derniers mois de l'année dernière. L'Office de l'ONU à Genève avait lui-même été confronté à des difficultés avec son enveloppe. Il avait décidé de fermer le Palais des Nations pour économiser les frais d'électricité.
"L'année dernière, nous avons été contraints de trouver toutes les ressources", a affirmé la Russe. Elle s'est dit "fière" que les mesures drastiques prises aient pu permettre de presque éviter un déficit.
Cette année s'annonce également difficile. "Nous avons suffisamment d'argent dans notre budget pour répondre à nos besoins", a expliqué la directrice générale. Mais le problème vient plutôt du manque de liquidités auquel doit faire face l'ensemble de l'organisation.
Mesures de réduction déjà prévues
L'ONU à Genève s'est préparée dès le début de l'année à des mesures de réduction des coûts, a encore affirmé la Russe. Les salaires ne sont toutefois pas compromis, à condition que "nous fassions quelque chose". D'autres dépenses devront notamment être diminuées de 35 à 45%. Des fermetures de bâtiments qui n'accueillent pas des conférences pourraient avoir lieu. "Nous y pensons", a aussi ajouté la directrice générale.
Elle s'est également dit "déçue" par les retards dans les travaux du Palais des Nations. La Confédération et le canton de Genève ont à eux deux attribué un prêt sans intérêt de 400 millions de francs pour la rénovation du Palais des Nations. De quoi couvrir la moitié des frais évalués à plus de 830 millions.
La pandémie, les problèmes d'approvisionnement ou l'inflation pour l'entreprise en charge des chantiers ont provoqué les retards. La Russe anticipe une possible utilisation à nouveau du bâtiment historique du Palais en seconde partie d'année. Ce qui permettrait alors de fermer en 2025 celui où se trouve la salle du Conseil des droits de l'homme, selon elle.
ats/miro