"La liberté d'expression n'est pas un incendie qu'il faut éteindre, c'est une flamme qu'il faut entretenir"
Dans le hall du bâtiment Uni Mail, à Genève, une petite centaine d'étudiants et d'étudiantes se réveillent sur l'escalier central dans le hall ou sur les canapés de leur camp de fortune. Ils ont passé leur première nuit sur le campus.
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A l'UNIGE, l'occupation "illicite" depuis mardi soir des manifestants pro-palestiniens reste donc pour l'instant "tolérée", explique Frédéric Esposito, directeur du Bachelor en relations internationales. Ce dernier a été chargé de la médiation entre les militants et le rectorat.
Il salue tout d'abord la publication d'une charte qui rappelle que la revendication actuelle "s'inscrit dans le respect de la démocratie" et "la liberté de parole sans stigmatisation d'aucune communauté".
Rencontre avec le rectorat
Pour "construire ce dialogue", quatre étudiants rencontrent des vice-recteurs de l'institution ce mercredi matin, confirme le politologue et chargé de cours au Global Studies Institute.
Ce dernier estime d'ailleurs que "la liberté d'expression n'est pas un incendie qu'il faut éteindre", mais au contraire "une flamme qu'il faut entretenir", dans "évidemment" le respect du dialogue.
Faut-il pour autant comprendre que le rectorat va faire un pas dans le sens des protestataires, qui demandent de couper les liens entre l'UNIGE et les universités israéliennes?
"D'abord fixer le cadre"
"Pour l'instant, c'est une prise de contact", répond le médiateur désigné, "il faut d'abord fixer le cadre du dialogue".
A Genève, les manifestants disent eux qu'ils ne bougeront pas tant qu'ils n'auront pas pu discuter avec la rectrice, Audrey Leuba, ou du moins avec le rectorat.
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Propos recueillis par Valérie Hauert
Adaptation web: doe