À Genève, la journée de votations du 24 novembre marquera un nouvel épisode de la longue saga politique autour des tarifs des transports publics. Ce sera en effet la quatrième fois en 11 ans que la population sera amenée à s'exprimer sur ce sujet.
Pour rappel, cette saga a été lancée en 2013 avec l'acceptation d'un texte de l'Association de défense des retraités qui demandait une baisse des prix des TPG. Après une annulation du scrutin à la suite d'un recours en justice, la population avait revoté l'année suivante, avec la même issue. Le ticket plein tarif passe alors de 3,50 à 3 francs et l'abonnement annuel de 700 à 500 francs. Depuis, Genève est resté le canton avec les transports publics les moins chers.
Refus d'une hausse tarifaire en 2017
Mais cette initiative avait également retiré à la régie publique la capacité de modifier ses tarifs: depuis 2014, ils sont ancrés dans la loi. C'est donc au Grand Conseil de valider d'éventuels changements et toute augmentation peut être attaquée par référendum, donc soumise à l'approbation du peuple. Ça a été le cas en 2017, lorsque les Genevoises et les Genevois ont refusé une hausse des tarifs liée à l'extension de l'offre.
Cette fois-ci, les majorités de droite du Grand Conseil et le Conseil d'Etat ont donc décidé de changer de stratégie. Ils ne souhaitent pas modifier directement les prix, mais revenir à la situation d'avant 2014 et en redonnant aux TPG le pouvoir de les définir eux-mêmes. En cas de oui, la population genevoise n'aurait donc plus le prix de ses tickets de bus et de tram entre les mains.
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Julien Chiffelle/jop