Le quartier de la Jonction, dans lequel se situe la salle de concert du Palladium, s'est densifié. Il accueille notamment un écoquartier, et les voisins se plaignent de nuisances sonores [lire encadré].
Des mesures de bruit ont été menées et ces dernières ont permis de démontrer que les normes en vigueur n'étaient pas toujours respectées. Le service cantonal en charge a alors décidé de réduire le nombre d'événements sonorisés — soit occupés d'une sono — à un par mois.
Une fermeté dénoncée
Mais la Ville de Genève, gestionnaire de la salle, a indiqué jeudi regretter cette décision. Elle se dit "étonnée de cette fermeté, qui tranche avec une position plus conciliante" quand il s'agit du trafic routier.
Elle espère qu'une solution permettant à la salle d'accueillir davantage d'événements sera trouvée. Le canton, pour sa part, considère que la décision a été prise de manière concertée.
Tania Sazpinar/mera
De l'usine à gaz à Artamis, un voisinage jadis moins sensible
Haut lieu de concerts et de soirées dansantes à Genève, le Palladium n'a pas toujours dû composer avec un voisinage sensible. Longtemps industriel, le site situé en face de la salle de concert a d'abord accueilli une usine à gaz - dont l'explosion en 1909 causera la mort de 12 personnes - , puis la voirie et enfin les Services industriels genevois jusqu'à leur déménagement dans le quartier du Lignon.
Progressivement abandonné, le site est investi dès 1996 par des ateliers, des petites entreprises, dont la première cyclomessagerie du canton, un théâtre, des salles de concert et des boîtes de nuit ainsi que divers lieux partagés qui forment le collectif baptisé Artamis. En un peu plus d'une décennie, le quartier deviendra l'une des scènes de tout premier plan de la culture alternative en Suisse. Fin 2008, le site devant être décontaminé puis réaffecté en logements, l'aventure prend fin.
Quatre immeubles seront construits sur les cendres d'Artamis. La façade de l'un d'eux borde la rue du Stand, juste devant l'entrée du Palladium.
vic