Cet accord de bon principe a pour but de calmer le déséquilibre entre les systèmes de santé français et helvétique. Il faut qu'un accès aux soins équitable soit garanti de part et d'autre de la frontière. La question du personnel soignant était aussi sur la table lors de la visite d’Emmanuel Macron en Suisse l’année passée.
Les tensions entre les deux systèmes de santé se sont accrues avec la pandémie, à l'instar de la ville française de Saint-Julien-en- Genevois. Selon l'Observatoire transfrontalier des professionnels de santé, en 2020, près de 80% des infirmiers résidant à Saint-Julien travaillaient en Suisse. Pour la Haute-Savoie, 50% des infirmiers et infirmières résidant dans le département en 2020, travaillaient en Suisse.
Pour l'Observatoire, le danger est clair: les régions françaises frontalières à Genève risquent de se transformer en désert médical.
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Les HUG renoncent aux démarchages proactifs
La lettre d'intention signée ce mois vise à cadrer la politique de recrutement des HUG. Les Hôpitaux universitaires de Genève s'engagent en fait à ne plus procéder à des démarchages proactifs dans les établissements de santé frontaliers.
En revanche, cet accord ne gèle pas l'embauche du personnel de soin français. Les hôpitaux genevois vont donc continuer de recruter des personnes qui leur adressent leur candidature.
De nouvelles discussions autour de la coopération sanitaire entre la France et la Suisse sont prévues le 7 novembre à Genève.
Camillle Lanci/ostolu