Le gouvernement genevois regrette les "erreurs factuelles" du rapport sur Fabienne Fischer
Le gouvernement avait reçu l'accablant rapport début juin, après sa présentation aux médias par la sous-commission de contrôle de gestion de Grand Conseil genevois.
Accuse de blocage, le Conseil d'Etat estime au contraire "avoir pleinement collaboré et agi avec diligence", a indiqué mercredi devant les médias sa présidente, Nathalie Fontanet.
Nous avons agi dans le cadre de la loi (...) d'où certaines lenteurs
Le travail de la cellule enquêtes et investigations, rattachée à l'office cantonal des systèmes d'information et du numérique, a été important.
"Nous avons agi dans le cadre de la loi, notamment pour ce qui est de la protection de la personnalité des collaborateurs, d'où certaines lenteurs", a souligné la magistrate Carole-Anne Kast, en charge du Département des institutions et du numérique.
Courriels conservés un an
Pour ce qui est des messages supprimés, ils sont conservés pendant un an sur les serveurs de l'Etat, voire plus longtemps en cas de demande spécifique.
Depuis la demande en application de la loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles (LIPAD) d'avril 2023, "tout a été conservé sur ordre de Fabienne Fischer", a précisé l'ex-président Antonio Hodgers.
Les courriels effacés par l'ancienne conseillère d'Etat trois mois après la fin de son mandat existent aussi, "mais personne ne sait ce qu'il y a dedans", a relevé la présidente. Aux yeux de Nathalie Fontanet, "la magistrate a sans aucun doute été maladroite".
Selon elle, c'est également à la justice, pas à la commission de contrôle de gestion, de se prononcer sur une éventuelle gestion déloyale des intérêts publics.
Offres d'emploi pas systématiquement publiées
A l'accusation de "népotisme" formulée par la sous-commission par rapport à l'engagement d'une amie proche de Fabienne Fischer, le gouvernement rappelle que, dans certains cas spécifiques, il n'y a aucune obligation de publier le poste. Pour le reste, les directives et procédures posent un cadre très clair aux recrutements au sein de l'Etat.
Le Conseil d'Etat va attendre les audits de la Cour des comptes et du service d'audit interne de l'Etat de Genève pour mettre en oeuvre les recommandations de la commission de contrôle de gestion. "Nous tiendrons compte de l'ensemble des conclusions", a souligné Nathalie Fontanet.
ats/doe