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Le Grand Conseil genevois rejette les deux milliards pour le développement des TPG sur cinq ans

Le Grand Conseil a rejeté le contrat de prestations entre l'État de Genève et les TPG. [Keystone]
Le Grand Conseil genevois refuse les 2 milliards pour le développement des transports publics / Le 12h30 / 1 min. / le 2 novembre 2024
Le Grand Conseil a rejeté le contrat de prestations entre l’État de Genève et les TPG. Ce contrat prévoyait une augmentation de 30% de l’offre de transports, particulièrement en dehors des heures de pointe, le soir et le week-end. Cependant, l’adoption d’un amendement a rendu le contrat initial caduque.

Le contrat de prestation prévoyait d'accorder près de 2 milliards de francs aux TPG pour les années 2025-2029. Une somme qui devait permettre de concrétiser le plan d'actions sur les transports publics, accepté en mars par le Parlement. Ce plan prévoit une hausse de 30% de l'offre, a rappelé en plénière le rapporteur de majorité Jacques Jeannerat, de Libertés et justice sociale.

La hausse de l'indemnité visait ainsi à développer l'offre de loisirs et à poursuivre le développement du réseau de tram, sans hausse des tarifs. Elle devait aussi permettre aux TPG de poursuivre leurs investissements en vue de l'électrification complète de la flotte d'ici à 2030. "Les transports publics sont la mesure la plus adéquate pour répondre à la problématique de la mobilité", a plaidé Jacques Jeannerat. Un avis partagé par les Verts et le PS.

>> Relire : Stéphanie Lammar, présidente des TPG: "Il y aura 30% d'offre en plus ces cinq prochaines années"


Hausse jugée disproportionnée

En l'absence d'un rapport de minorité, le soutien à ce contrat de prestation semblait acquis. Mais le député UDC Michael Andersen a dénoncé une hausse disproportionnée de 60% du financement cantonal. Ses amendements visant à supprimer les indemnités des années 2026 à 2029 ont été acceptés par la majorité de droite. Résultat: seule la subvention 2025 est assurée.

Michael Andersen a déploré aussi le manque de réformes des TPG qui permettraient une hausse de leur autofinancement.

"Très dommageable"

Opposé à ces amendements, le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge des Mobilités, a rappelé les mécanismes de contrôle et que la subvention est diminuée si les objectifs ne sont pas atteints. Au vu de la modification du contrat de prestation, le troisième débat n'a pas eu lieu.  "Un contrat suppose l'accord des deux parties. Ce retour à l'expéditeur est très dommageable", a déploré le magistrat.

Dans un communiqué, le PS a immédiatement dénoncé un "sabordage" des TPG par la droite et un "vote irresponsable" en pleine période d'urgence climatique.

>> Ecouter l'interview de Stéphanie Lammar, présidente des TPG, dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Stéphanie Lammar, présidente du conseil d’administration des TPG
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Stéphanie Lammar, présidente du conseil d’administration des TPG / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 13 min. / le 28 octobre 2024

hkr avec ats

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