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Deux nouveaux membres élus à la Cour des comptes genevoise

Les Genevois ont élu deux nouveaux membres à la Cour des comptes. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les Genevois ont élu deux nouveaux membres à la Cour des comptes / Le Journal horaire / 22 sec. / hier à 19:02
A Genève, Pierre-Henri Pingeon et Laurent Thurnherr ont été élus dimanche aux postes, respectivement de magistrat titulaire et de suppléant, lors du deuxième tour de l'élection de la Cour des comptes. Le taux de participation n'a atteint que 15,92%.

Les magistrats entreront en fonction pour six ans en janvier 2025, en même temps que les quatre autres élus au premier tour le 22 septembre dernier. Tous font partie de la liste commune du PLR, du Centre, du PS et des Vert-e-s.

L'expert-comptable Pierre-Henri Pingeon (PLR) obtient 18'520 voix. L'indépendant et ex-procureur fédéral Félix Reinmann est deuxième avec 15'599 voix. Le Vert'libéral Mark Brendow arrive en dernier avec 7063 voix.

Le poste de suppléant revient au PLR Laurent Thurnherr (24'299 voix). Cet avocat devance très largement Sandra Golay (15'087 voix) qui était présentée par le mouvement Libertés et justice sociale.

Une institution renouvelée

La Cour des comptes nouvellement élue est donc au complet. Les trois sièges de titulaires seront occupés par Sophie Forster Carbonnier (Les Vert-e-s), l'actuelle présidente de l'institution qui se représentait, Fabien Mangilli (PS) et Pierre-Henri Pingeon.

Les trois suppléants sont Nathalie Brender (Le Centre), Frédéric Varone (PS) qui se représentait, et Laurent Thurnherr.

Dépolitiser cette autorité

La liste commune, qui rassemblait quatre partis représentés au gouvernement, visait à éviter la politisation d'une institution indépendante qui a pour mission de contrôler la gestion de l'administration cantonale, des communes, des établissements de droit public et des organismes privés subventionnés. Les Vert'libéraux et le mouvement LJS ont échoué à bousculer cette alliance.

Instituée en 2007, la Cour des comptes exerce un contrôle autonome et indépendant. Ce véritable "gendarme de l'administration" produit des rapports retentissants, le dernier en date était celui sur la surfacturation des SIG. La Cour des comptes révise aussi les comptes de l'Etat depuis 2017.

Peu de participation

Ce deuxième tour n'a pas mobilisé les foules. La faible participation s'explique notamment par le fait que cette élection n'était pas groupée avec d'autres objets de votation, indique la chancellerie.

Le taux le plus bas enregistré ces dernières années était de 27,8% en novembre 2012. Il s'agissait déjà d'une élection de la Cour des comptes.

ats/mera

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