"Ça nous a vraiment surpris. C’était une décision très rapide, unilatérale", explique Stephan Harbarth, chef du service prévention et contrôle de l'infection aux HUG.
Ce nouveau système vise à pallier le manque de données sur les virus respiratoires sévères comme le coronavirus, la grippe et le virus respiratoire syncytial (RSV). Le réseau précédent, qui comptait jusqu’à vingt hôpitaux participants, a été réduit à six avant d'être suspendu.
Le système des HUG sera principalement automatisé et digitalisé pour recueillir les données essentielles, couvrant des aspects tels que les admissions en soins intensifs, les issues finales des patients, et la transmission nosocomiale. "On va essayer d’avoir un minimum de données pour pouvoir donner des informations à notre institution et aussi aux autorités cantonales", ajoute Stephan Harbarth.
Collaboration inter-hospitalière
Les HUG collaborent déjà avec d’autres hôpitaux suisses comme ceux de Bâle, Saint-Gall et Lucerne, bien que chaque établissement ait son propre système informatique, ce qui pose certains défis. "Nous n’avons pas le mandat légal de construire à la place de l’OFSP un nouveau système centralisé", admet Stephan Harbarth, soulignant la nécessité d’un hub de données centralisé pour une surveillance épidémique efficace en Suisse.
Ce nouveau système a pour but de protéger les patientes et les patients et d’améliorer la prévention en informant les médecins et les institutions sur les risques et les meilleures pratiques à suivre.
Sujet radio: Stéphane Délétroz
Adaptation web: Laure Pagella