Les HUG réagissent à la hausse des agressions à l'encontre des soignants
La procédure de déclaration des actes de violence est en cours de simplification pour assurer un meilleur suivi et mettre en oeuvre des actions préventives et correctives, ont annoncé jeudi les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). En outre, des fiches indiquent comment se comporter lors d'une agression ainsi que dans les jours et semaines qui suivent, avec les contacts utiles.
Les HUG vont encore proposer des formations à leurs collaborateurs et déployer une campagne d'affichage interne pour dissuader toute personne de s'en prendre aux soignants. Ces mesures font suite à l'introduction, en 2016, de la culture de la tolérance zéro envers les violences, qu'il s'agisse de menaces, d'agressions, de discriminations ou encore d'atteinte au matériel.
Agressions graves surtout en psychiatrie
Sur le millier d'agressions physiques et verbales de la part de patients répertoriées aux HUG en 2023, 308 ont été évaluées comme graves à l'égard du personnel, un chiffre quasiment deux fois plus élevé qu'en 2020. La majorité de ces agressions graves ont été commises en psychiatrie (63%) et aux urgences (17%).
Les interventions des agents de sécurité montrent augmentation constante de l'agressivité physique depuis 2018.
Pas qu'au bout du lac
Les HUG relèvent que ce constat n'est pas propre à Genève. L'institution hospitalière cite à ce titre un rapport de l'Observatoire français des violences en milieu de santé. Selon celui-ci, en France, les membres du personnel soignant sont deux fois plus nombreux à déclarer subir des incivilités et des violences physiques ou verbales au travail que dans l'ensemble de la population active.
De son côté, la RTS a rapporté en janvier les témoignages de soignantes qui font état d'un climat d'agressivité en hausse dans les hôpitaux ou les cabinets médicaux suisses.
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ats/ami