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Les magasins genevois ne pourront ouvrir le dimanche avant Noël qu'à certaines conditions

Le magasin Casa à Conthey, en Valais, vend des sapins de Noël synthétiques. La perspective d'achat de la clientèle s'oriente vers plus de durabilité, explique sa gérante Evelyne Gallas. [RTS]
A Genève, le Tribunal administratif interdit aux magasins d’ouvrir le dimanche 22 décembre / Le 12h30 / 1 min. / le 4 décembre 2024
Malgré l'accord du canton, les commerces genevois ne pourront pas ouvrir le dimanche 22 décembre, sauf s'ils font l'objet d'une dérogation notamment. Le tribunal administratif a donné raison mercredi aux syndicats Unia et SIT qui ont attaqué la décision en justice. Un recours est annoncé au Tribunal fédéral.

En réalité, rien n'interdit aux magasins d'ouvrir le dimanche. Mais ils ne peuvent pas le faire, car ils n'ont pas le droit d'employer du personnel. Ce serait possible en théorie, mais à une de ces deux conditions: si l'inspection du travail délivre une autorisation pour situation exceptionnelle ou s'il existe une convention collective de travail étendue.

Or aucune des conditions n'est remplie ici, soulignent les syndicats qui saluent la décision de la Cour de justice. Ils déclarent ne pas être opposés par principe à l'ouverture des magasins le dimanche, mais qu'il faut une contrepartie, soit l'amélioration des conditions de travail dans la vente.

Ouverts le 23 décembre en nocturne

Le Département de l’économie et de l’emploi, qui avait autorisé une ouverture généralisée le dimanche qui précède Noël sans que les commerces doivent passer par une autorisation spécifique de l'Inspection du travail, regrette la décision du tribunal. Pour lui, ouvrir le 22 décembre aurait signifié un bol d'air pour les commerces genevois actuellement dans un contexte difficile.

Toutefois, la décision de justice ne concerne pas la nocturne genevoise du 23 décembre. Les magasins resteront donc exceptionnellement ouverts jusqu'à 21h30 ce jour-là.

Genève Commerces et la Nouvelle organisation des entrepreneurs (NODE) feront recours au Tribunal fédéral (TF) contre la décision de la Cour de justice. Cette situation fragilise le commerce de détail genevois déjà sinistré, déplorent les deux associations jeudi.

Anouk Pernet/juma

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