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Les robots Eve et Wall-E seconderont les pompiers genevois

Les secours valaisans et genevois ont récemment acquis « Colossus », un robot pompier connu pour avoir sauvé la cathédrale Notre-Dame de Paris
Les secours valaisans et genevois ont récemment acquis « Colossus », un robot pompier connu pour avoir sauvé la cathédrale Notre-Dame de Paris / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30
Ils s'appellent Eve et Wall-E et pèsent 700 kilos chacun. Ces deux robots à chenilles de l'entreprise française "Shark Robotics" équipent désormais les sapeurs-pompiers professionnels genevois qui pourront les engager lors d'interventions jugées périlleuses.

Les deux nouveaux engins télécommandés ne sont pas là pour remplacer les hommes. On les considère comme de nouveaux collègues, explique vendredi, devant les médias, le capitaine Nicolas Millot, porte-parole du Service d'incendie et de secours (SIS) de Genève. Dans les faits, "ils apportent une sécurité supplémentaire".

Les robots, munis de capteurs et de caméras, seront par exemple mis à contribution quand un incendie se déclare dans un parking souterrain. Pour ce type de feu, le soldat du feu se retrouve rapidement à devoir entrer "dans un four à pizza", note le capitaine Nicolas Millot. Le char miniature, avec sa lance à eau, peut ouvrir la marche et sonder l'environnement hostile.

Ces appareils "peuvent tirer ou pousser à peu près une tonne, porter à peu près 800 kilos. Et ils ont un canon d'une capacité de 2000 litres à la minute, qui peut projeter de l’eau à 30 mètres", énumère encore Nicolas Millot dans le 19h30.

De nouveaux dangers

Le robot pourra aussi servir à extraire des véhicules d'un parking ravagé par le feu. Aujourd'hui, avec les véhicules électriques, il est nécessaire de prendre ce type de précaution. Les batteries en lithium sont en effet un casse-tête pour les pompiers. Elles peuvent rebrûler des heures après avoir été éteintes.

Eve et Wall-E prouveront également leur utilité lorsque le SIS sera appelé pour des fuites de produits chimiques ou des incendies d'entrepôts, quand les risques d'éboulement sont grands. Ces robots sont en plus capables de transporter une personne sur une civière et du matériel, de circuler parmi les gravats et de monter et descendre des marches.

Utilisé pour sauver Notre-Dame

Un tel engin, fabriqué par l'entreprise française "Shark Robotics", coûte plus de 400'000 francs. Un mécène voulant garder l'anonymat a permis au SIS de financer cet achat, précise le capitaine Nicolas Millot. A terme, 20 pompiers seront formés au maniement d'Eve et de Wall-E. "Ils se dirigent comme une voiture télécommandée", déclare l'un d'eux.

Un robot similaire a été utilisé par les pompiers de Paris lors de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, en 2019. On peut le voir en action dans le film de Jean-Jacques Annaud "Notre-Dame brûle". Malgré ses dimensions relativement modestes, il a été baptisé "Colossus", probablement pour rendre hommage à sa robustesse.

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ats/ami

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