Nathalie Fontanet appelle à un équilibre face aux coupes budgétaires de la Confédération
Au niveau de la Genève internationale, ces mesures budgétaires visent notamment la brigade de sécurité diplomatique et le musée international de la Croix-Rouge. Selon la présidente du Conseil d'Etat, "la Genève internationale ne concerne pas que le canton de Genève, mais le monde entier. Nous y parlons aussi de coopération et de solidarité internationale, et dans ce contexte, il ne revient pas au canton de supporter seul ces responsabilités", souligne-t-elle.
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La Genève internationale concerne le monde entier. (...) C'est à Genève que nous arrivons à trouver des solutions à des conflits globaux
A la question de savoir si le Canton pourrait trouver quelques millions supplémentaires pour la Genève internationale, étant donné qu'il a décidé de baisser ses impôts, Nathalie Fontanet répond: "la vraie question est de savoir de quelle mission il s'agit, est-ce une compétence de l'Etat hôte, la Suisse, ou du Canton?"
Préserver l’influence internationale de la Suisse
Elle ajoute qu'aujourd'hui, "dans un monde extrêmement polarisé, le multilatéralisme est impératif. Que Genève en soit l'ambassadeur profite non seulement au Canton, mais aussi à l'ensemble du pays et au reste du monde".
Que Genève soit l'ambassadeur du multilatéralisme profite à l'ensemble du pays et au reste du monde, pas seulement au Canton
De manière générale, elle exprime ses préoccupations pour la Genève internationale, surtout en raison du désengagement de certains pays. Elle s'inquiète particulièrement d'apprendre que le multilatéralisme, essentiel en ces temps troublés, puisse être également affecté par les coupes budgétaires de la Confédération.
"Nous devrons arriver à trouver un certain équilibre et une proportionnalité dans ces coupes pour ne pas affaiblir le rôle international de notre pays", déclare-t-elle.
Des économies douloureuses, mais essentielles
Du côté de la Confédération, Nicolas Bideau, chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères, insiste sur le fait que tout le monde devra se serrer la ceinture. "C'est un effort collectif, on économise partout. Le Conseil fédéral propose une coupe de 2 millions, ce qui est douloureux", reconnaissait-il vendredi dans le 19h30 de la RTS.
Cependant, il rassure en affirmant que la Genève internationale reste "essentielle". "La Confédération investit 80 millions par an dans le siège du CICR, ce qui est crucial", ajoute-t-il. A souligner que pour l'heure, ces coupes ne sont que des propositions.
Propos recueillis par: Valentin Emery
Adaptation web: Miroslav Mares