Ouverture à Genève du procès en appel du foyer des Tattes
L'incendie était survenu une nuit de novembre 2014, causant la mort par asphyxie d'un résident du foyer. Le feu, causé par des mégots mal éteints ou une plaque de cuisson, s'était déclaré dans la chambre d'un ressortissant algérien. Celui-ci avait été condamné.
Dix ans après les faits, les avocats des plaignants souhaitent établir clairement les responsabilités de ce drame. En plus de la mort du jeune homme, une vingtaine d'autres résidents avaient dû s'échapper en sautant par les fenêtres, ce qui leur a causé d'importantes lésions corporelles.
Après huit ans d'instruction, un premier procès avait eu lieu en novembre 2022. Il en ressortait que ce drame était le résultat d'une série de mauvaises décisions prises sur le moment. Verdict: sur les cinq prévenus, trois avaient été condamnés à des peines avec sursis. Il s'agissait du requérant qui avait mis accidentellement le feu dans sa chambre, mais aussi des deux surveillants qui étaient sur place cette nuit-là. Même si leurs intentions étaient louables, ils se sont concentrés sur l'extinction du feu plutôt que sur l'évacuation des pensionnaires.
Responsabilité de l'Etat à reconnaître
Par contre, le coordinateur incendie des sites de l'Hospice général avait été acquitté. C'est autour de lui que se cristallise ce procès en appel, même si les deux surveillants ont également fait appel de leur condamnation.
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Pour les avocats des plaignants, il est important que la responsabilité de l'Etat soit reconnue dans cette affaire. Dans le canton, ce procès est symboliquement devenu celui des mauvaises conditions d'hébergement des requérants d'asile. Le procès devrait durer jusqu'à mercredi.
Tania Sazpinar/lan