Trois ans de prison requis en appel contre Tariq Ramadan

La plaignante de 58 ans, qui se fait appeler "Brigitte" pour se protéger des menaces, accuse l'islamologue suisse de 61 ans de l'avoir soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre de l'hôtel genevois où il séjournait, la nuit du 28 octobre 2008.

Elle avait porté plainte dix ans après les faits et réclame 50'000 francs pour tort moral. Tariq Ramadan avait été acquitté en mai 2023 par le Tribunal correctionnel de Genève, qui a fait valoir l'absence de preuves, les témoignages contradictoires, y compris de psychiatres, et les "messages d'amour" envoyés par la plaignante après les faits.

Comme l'an dernier, le procureur genevois a réclamé une peine de 3 ans de prison, dont la moitié ferme.

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Tariq Ramadan reçoit le soutien de son épouse

Quelque heures plus tôt, Tariq Ramadan avait reçu le soutien de son épouse, à la barre, "convaincue" de son innocence. "Il n'est pas parfait, mais il a un défaut que je ne lui connais pas, et c'est celui de la violence. La violence est à mon avis quelque chose qu'on ne peut pas cacher. Si mon mari avait de la violence en lui, physique ou psychologique, je le saurais", a-t-elle affirmé

.La défense aura la parole mercredi, dernier jour du procès devant la chambre pénale d'appel et de révision du canton de Genève. La date du jugement n'a pas encore été annoncée.

>> Les explications dans le 12h45 de Fabiano Citroni :

agences/lan