Une enquête sur les processus de recrutement aux SIG avait été ouverte après qu'une polémique avait éclaté au printemps dernier, impliquant Christian Brunier, le directeur général de l'entreprise de l'époque. Des médias avaient révélé que plusieurs membres de sa famille avaient été engagés aux SIG et y travaillaient.
>> Lire à ce sujet : De graves soupçons de népotisme frappent les Services industriels de Genève
La question se posait alors de savoir si ces personnes avaient bénéficié de passe-droits lors de leur recrutement. "Dans le cas de personnes proches de l'ancien directeur général, l'audit conclut qu'à aucun moment il n'y a eu de pression ou d'influence de la part de ce dernier", ont indiqué les SIG dans un communiqué publié lundi.
Les liens devront désormais être annoncés
L'entreprise ajoute que l'enquête, qu'elle a elle-même commanditée, relève que ces situations ont été gérées de manière professionnelle et transparente, comme tout autre recrutement. "Nous pouvons écarter tout risque de népotisme", s'est félicité le président des SIG et ancien conseiller aux Etats genevois Robert Cramer.
L'audit suggère toutefois des pistes d'amélioration. Il préconise notamment de systématiser les questions sur les conflits d'intérêts lors d'engagements. Désormais, les nouveaux candidats devront annoncer s'ils ont des liens de parenté ou des liens amicaux avec un collaborateur des SIG.
Tarification conforme aux normes fédérales
Les SIG ont également dévoilé les conclusions de deux autres audits, l'un portant sur le calcul des tarifs de l'électricité et du gaz facturés par l'entreprise. Il relève que ces tarifs sont conformes aux normes fédérales. Quelques éléments peuvent toutefois faire l'objet d'améliorations, dont les SIG promettent de tenir compte dans le futur.
L'autre audit était en relation avec une enquête ouverte par la Cour des comptes. Cette dernière a récemment publié un rapport sur les pertes du réseau électrique des SIG. Selon ses conclusions, les clients de l'entreprise ont payé un peu trop cher leur électricité en raison de ces pertes. Pour corriger la surfacturation, les SIG ont commencé à rembourser 27 millions de francs à leur clientèle depuis le mois de juillet dernier.
>> Plus de détails dans notre article : La Cour des comptes constate une surfacturation par les Services industriels de Genève
Mauvaise communication et non tromperie
Lors de son investigation à ce sujet, la Cour des comptes avait dénoncé un climat tendu. Selon l'audit, toutefois, les collaborateurs des SIG ont fait preuve de bonne volonté dans leur collaboration avec la Cour des comptes et n'ont voulu ni tromper ni dissimuler des informations.
Cette tension est plutôt due à des problèmes de communication dans l'entreprise, estime-t-il. Le rapport recommande de clarifier les rôles des différents services et des procédures afin d'améliorer la transparence à l'interne.
Vincent Cherpillod avec ats/cf