Modifié

Un référendum est lancé contre le raccourcissement de la formation des enseignants du primaire à Genève

Un référendum est lancé contre le raccourcissement de la formation des enseignants en primaire à Genève. [Keystone]
Un référendum est lancé contre le raccourcissement de la formation des enseignants du primaire à Genève / Le 12h30 / 2 min. / le 14 février 2024
À Genève, l'enseignement est à nouveau au cœur du débat. Après les enseignantes et enseignants du secondaire, c’est maintenant au tour de ceux du primaire de hausser la voix. Le Grand Conseil, à majorité de droite, a voté en faveur d’un raccourcissement de la durée de leur formation. Un référendum a été lancé pour contester cette décision.

À Genève, les futurs enseignants et enseignantes du primaire devraient désormais suivre une formation de trois ans, au lieu de quatre ans. Selon la majorité de droite du Grand Conseil, le cursus genevois a été jugé trop long (ndlr: dans les autres cantons romands il dure 3 ans), ce qui retarde l’entrée des enseignants sur le marché du travail. Mais aussi trop théorique.

"Une décision irresponsable", estiment la gauche, les syndicats et la société pédagogique genevoise qui ont lancé un référendum. Selon Francesca Marchesini, présidente de la Société pédagogique genevoise (SPG), les arguments de la droite du législatif genevois vont à l'encontre du bon sens.

"Aujourd'hui, on parle un peu partout plutôt de prolonger la formation. On constate, qu'une formation d'un niveau de Master serait presque nécessaire. Et à Genève, alors que l'on a la chance d'avoir une formation de 4 ans, on reviendrait en arrière. Cela apparaît aberrant", déclare-t-elle mercredi dans le 12h30 de la RTS.

Faut-il un Bachelor pour "torcher des fesses"?

De manière générale, les référendaires dénoncent un manque de considération par la droite envers leur profession. Ils prennent notamment l'exemple d'un député UDC, qui lors des débats au Parlement, s'est interrogé sur la réelle nécessité d'un Bachelor pour, selon lui, "torcher des fesses".

Un débat qui s’ajoute à un contexte déjà tendu. Depuis le début de la législature, avec cette large majorité de droite au Grand Conseil, les positions se radicalisent autour de certaines politiques publiques. C’est notamment le cas avec les enseignants, comme en témoigne la grève des professeurs du secondaire 1 la semaine dernière.

>> Relire : Fin de la grève des enseignants du secondaire I à Genève, les cours vont reprendre

Des discussions sont actuellement en cours avec la magistrate PLR Anne Hiltpold en charge de l’instruction publique. Elle aura la difficile mission de trouver des compromis entre son camp politique et le corps enseignant.

Sujet radio: Tania Sazpinar

Adaptation web: Miroslav Mares

Publié Modifié