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Une association veut administrer un vaccin anti-fertilité aux cerfs au lieu de les abattre

L’abattage de 40 cerfs fait débat dans le canton de Genève
L’abattage de 40 cerfs fait débat dans le canton de Genève / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30
Le Conseil d'Etat genevois a autorisé, pour la première fois, l'abattage de 40 cerfs. Leur présence, trop nombreuse, cause des dégâts aux cultures. Une association de protection des animaux, qui a fait recours, préconise plutôt de vacciner les cervidés.

Christophe Courtois constate tous les jours des cultures détruites. "Ici, par exemple, la plante de colza est cassée en deux. C'est irréversible", a-t-il témoigné samedi dans le 19h30 de la RTS, montrant un champ touché par les dégâts des animaux.

Depuis des années, cet agriculteur de Versoix cherche à préserver ses champs des cerfs. Pour y parvenir, il a clôturé ses surfaces agricoles sur des kilomètres, mais sans succès. Les troupeaux, de jour comme de nuit, sautent entre les fils et se nourrissent de sa production.

Pour protéger les cultures

Les pertes engendrées sont considérables, même si, jusqu'à 10 à 15 pourcent de dégâts, l'exploitant est indemnisé. "Mais quand on dépasse l'équilibre financier, on remet en question la profession", déplore Christophe Courtois.

Pour limiter les dégâts, le Conseil d'Etat genevois a autorisé l'abattage de 40 cervidés cet hiver, une décision contre laquelle l'association Animal Equité a déposé deux recours. Elle propose, à la place, de vacciner les cervidés afin de limiter leur fertilité.

"Le vaccin agit sur le système immunitaire de l'animal", avec "une efficacité d'environ deux à trois ans selon les espèces. Par la suite, les cerfs retrouveront "leur pleine capacité à se reproduire", explique son président Luc Fournier.

Un projet pilote?

Selon lui, cette méthode permettrait de réguler, selon les besoins, la population de cervidés de la région. Il préconise de lancer une étude pilote sur l'efficacité du vaccin, et, le cas échéant, d'arrêter les tirs et d'utiliser uniquement cette méthode.

Contacté, le Conseil d'Etat ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet avant décision de la justice. Avant le dépôt de ce recours, le gouvernement estimait toutefois la proposition inadaptée pour des raisons pratiques et éthiques.

Reportage TV: Jérémy Riser et Claire Eckersley

Adaptation web: mera

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