En 2025, les avions qui décollent après 22h pourront être amendés à l'aéroport de Genève
Chaque mois, entre 600 et 1000 avions passent au-dessus de la tête des Genevoises et Genevois entre 22h et 6h du matin, selon les statistiques de l'aéroport de Genève. Un créneau où le trafic est censé être limité, mais c'est sans compter les retards que prennent bien souvent les avions.
A partir de 2025, les départs tardifs devront donc passer à la caisse, mais pas tout de suite. Une marge de tolérance est accordée via une sorte de permis à points. Plus l'avion qui décolle après 22h est bruyant, plus il perdra de points. Une fois son quota épuisé, ce sera l'amende qui pourra monter jusqu'à 40'000 francs.
Un premier pas trop tolérant?
Les associations de riverains craignent que ce système soit trop tolérant. Elles regrettent aussi que seuls les décollages tardifs soient taxés. Ce sont certes les plus bruyants, mais 80% des vols nocturnes dans le ciel genevois sont liés à des atterrissages.
Interrogé dans La Matinale de mercredi, le président de l'Association des riverains, Alain Rosset, salue un premier pas pour améliorer le quotidien dans les communes situées sous les avions. "Pas seulement pour les questions de nuisances sonores, mais aussi pour ce qu'on appelle les courbes de bruit qui ont un impact, notamment sur l'aménagement du territoire. Par exemple à Genthod, près de 80% de la commune est inconstructible pour du logement ou extrêmement limitée en raison des courbes de bruit".
Alain Rosset reste toutefois prudent face au système de quotas choisi, qui reste flou selon lui. Il craint que les compagnies aériennes ne puissent échapper aux sanctions en avançant certaines excuses pour leurs retards.
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Anouk Pernet/lan