Les HUG lancent un service d'urgence palliative à domicile pour améliorer la qualité de vie des patients

Ce partenariat mis en place avec la société GenèveMédecins (GE-MED) offre aux patients et à leurs proches des consultations médicales en urgence chez eux, pour les situations palliatives, afin de favoriser le maintien à domicile. Les soins palliatifs permettent d'améliorer la qualité de vie des personnes et des familles confrontés à une maladie engageant le pronostic vital.

Comme l'explique Simon Singovski, chef de clinique à la consultation de soins palliatifs à domicile, une urgence palliative peut concerner, par exemple, un patient souffrant d’une maladie avancée, faisant face à un problème aigu tel que des nausées ou des difficultés respiratoires, tout en souhaitant rester à domicile. "L’équipe intervient alors pour lui administrer les traitements nécessaires pour qu'il puisse être soulagé rapidement. Et ainsi, l'accompagner dans sa trajectoire de soins", a-t-il souligné mercredi dans La Matinale.

Simplifier le premier contact

Jusqu’à présent, de telles situations nécessitaient un appel au 144 et un transfert aux urgences, car le réseau existant ne parvenait pas à intervenir rapidement. Désormais, grâce à une équipe spécialisée, formée et disponible, les premiers soins urgents sont dispensés à domicile. Ces interventions sont de courte durée, et un suivi est assuré jusqu’à ce que le réseau de soins en place prenne le relais pour la suite de la prise en charge.

Certaines procédures, comme des investigations, des scanners ou des IRM, nécessitent l’équipement spécifique de l’hôpital (...) le reste, nous pouvons l’apporter à domicile

Le premier contact est facilité grâce à un numéro mis à disposition par Genève-Médecins, accessible aux patients, à leur entourage et aux professionnels de santé. "Lors de l’appel, il est rapidement précisé s’il s’agit d’une urgence palliative. À ce moment-là, une réorientation interne est effectuée, permettant à un triage ou à un médecin de prendre l’appel, de recueillir les informations nécessaires et de répondre à la demande dans les plus brefs délais", explique Simon Singovski.

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Désengorger les urgences

En outre, comme l'explique le chef de clinique, il est désormais possible de réaliser une grande partie des gestes d’urgence à domicile. "Certaines procédures, comme des investigations, des scanners ou des IRM, nécessitent l’équipement spécifique de l’hôpital. Mais, pour tout ce qui est essentiel, nous pouvons l’apporter à domicile."

L'objectif de ce service public-privé est également d'alléger les hôpitaux, souvent à flux tendu. "Cela d'autant plus que les urgences non souhaitées sont souvent mal vécues par les proches et les patients, et également parfois par nos collègues qui souhaiteraient maintenir ces patients à la maison, mais qui n'avaient pas jusque-là les structures nécessaires."

Propos recueillis par Valérie Hauert/hkr