Le gouvernement genevois a proposé mercredi de faire appel à un expert indépendant pour savoir si Mark Muller n'a pas versé une indemnité trop élevée au barman que le conseiller d'Etat a agressé à la Saint-Sylvestre. Selon lui, cette solution a le mérite de préserver la clause de confidentialité qui lie les deux parties.
Le Conseil d'Etat demande que ce mandataire extérieur au canton "puisse avoir accès à l'accord conclu et attester que les montants de l'indemnité octroyée correspondent aux frais réellement encourus à l'exclusion d'une indemnité pour tort moral ou pouvant y être assimilée", a précisé son président Pierre-François Unger.
"C'est une solution que j'ai appelée de mes voeux", a relevé devant les médias Mark Muller. Le magistrat PLR estime qu'elle permettra au Conseil d'Etat de retrouver la sérénité nécessaire à la bonne conduite des affaires. La proposition a été adressée au barman par l'intérmédiaire de ses avocats.
Solution transmise au barman
"Notre allons la transmettre à notre client qui décidera de la suite à y donner", a indiqué à l'ats Philippe Juvet, un des défenseurs de l'employé du dancing. L'avocat s'est toutefois déclaré étonné, à titre personnel, de "cette ingérence du politique dans des affaires privées".
Plus tôt dans la journée, les avocats de l'employé du dancing sont montés au front pour contester certaines déclarations du magistrat PLR, autour de l'indemnité versée au barman à titre de réparation.
Tout tourne autour de la clause de confidentialité
Alors qu'une clause de confidentialité lie les deux parties, le conseiller d'Etat est en effet poussé par ses pairs à se montrer transparent sur ce volet du dossier.
"Nous avons sollicité plusieurs fois Mark Muller de faire le nécessaire afin de lever le secret entourant cette indemnité", a indiqué le secrétaire général du parti libéral-radical (PLR) genevois, Geoffroy de Clavière. Selon lui, le conseiller d'Etat n'a jamais vu d'objection à révéler la somme qu'il a déboursée. Le magistrat a relayé la demande des responsables du PLR auprès des avocats du barman, a ajouté Geoffroy de Clavière.
Démenti des avocats de la victime
Une affirmation que Roland Burkhard, l'un des défenseurs de l'employé du Moulin à Danse (MàD), conteste farouchement. "Aucune démarche n'a jamais été faite dans ce sens ni par Mark Muller, ni par son avocat", a-t-il souligné.
Roland Burkhard a rappelé que Mark Muller a signé une convention de confidentialité qui l'oblige à se taire sur le contenu du dossier et le montant de l'indemnité. "Ce n'est pas notre problème si des gens de son parti ou du gouvernement genevois lui demandent aujourd'hui des comptes", a-t-il insisté.
ats/hof/rber