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Genève aurait dilapidé des millions lors de la construction du tram de Bernex

Le chantier, long de 7 km, a considérablement perturbé la vie des Genevois et la circulation durant les 37 mois nécessaires aux travaux. [Salvatore Di Nolfi]
Le chantier, long de 7 km, a considérablement perturbé la vie des Genevois et la circulation durant les 37 mois nécessaires aux travaux. - [Salvatore Di Nolfi]
Selon un document révélé par la Tribune de Genève, l'Etat aurait perdu 13 millions de francs dans le chantier reliant la gare de Cornavin à la périphérie ouest du canton. D'importants dysfonctionnements ont aussi été relevés au sein des départements en charge du projet.

Le canton de Genève aurait dilapidé des millions lors de la construction du tram Cornavin, Onex et Bernex (TCOB). Selon un document confidentiel destiné au Grand Conseil et que la Tribune de Genève a rendu public mercredi, l'Etat n'aurait pas géré de manière efficiente cet énorme chantier de 6,5 km reliant la gare centrale du canton à sa périphérie ouest.

Le rapport de l'Inspection cantonale des finances (ICF) relève d'importants dysfonctionnements dans la gestion de ce projet au sein des départements de l'Intérieur et de la Mobilité (DIM) et des Constructions et des Technologies de l'information (DCTI). En se portant comme "entrepreneur" du chantier, l'Etat a perdu 13 millions de francs, car il n'a pas pu procéder à la déduction de la TVA. Une somme qui aurait pu être récupérée si les TPG avaient été désignés comme maître d'oeuvre de l'ouvrage.

Un seul responsable pour les marchés publics

Le rapport relève aussi que la vitesse commerciale prévue par la loi (18 km/h et 30 km/h selon les tronçons) n'est pas atteinte. La réglementation en matière d'attribution de marchés publics n'a quant à elle pas été respectée. Le fait qu'un seul collaborateur ait été responsable des invitations à soumission et de l'évaluation des offres est particulièrement pointé du doigt.

Et finalement, le manque de surveillance du chantier est évoqué, ce qui a pu mener à la facturation de prestations non fournies, selon l'ICF. Réagissant à ces révélations, la conseillère d'Etat en charge du DIM, Michelle Künzler, explique ces erreurs par les courts délais imposés par Berne, afin d'obtenir le financement de la Confédération. Elle assure par ailleurs qu'aucune malversation n'a été relevée.

rber

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