La banque genevoise Union bancaire privée (UBP) vient de licencier une trentaine de collaborateurs, annonce samedi la Tribune de Genève. Cette banque a déjà congédié 45 de ses employés entre septembre et décembre 2011.
L'établissement bancaire genevois, selon la Tribune de Genève, "n'est de loin pas un cas isolé". Depuis l'automne dernier, de nombreuses banques ont réduit leurs effectifs. Par exemple, à Genève et dans le reste de la Suisse, Credit Suisse a supprimé 550 postes en 2011. UBS 400 et Julius Bär Cie SA 150.
Contexte conjoncturel difficile
"Ces coupes dans les personnels reflètent un contexte conjoncturel difficile, caractérisé par plusieurs facteurs déterminants: le différentiel de change euro/franc, des marchés boursiers très volatils et des rendements actuellement très bas", rappelle dans la Tribune de Genève Steve Bernard, directeur de la Fondation Genève Place financière.
L'étude effectuée en février par le consultant Ernst & Young SA, auprès de 23 banques et 10 maisons d'assurances helvétiques, confirme les menaces pesant sur l'emploi: "La moitié des entreprises interrogées veulent réduire leurs coûts de 5 à 10% et 40% d'entre elles se fixent un objectif situé entre 10 et 20%."
20'000 postes en danger?
L'érosion des affaires sur la place financière genevoise pénalise aussi l'économie de tout le canton, souligne plus loin la Tribune de Genève. La contribution des activités financières au PIB (produit intérieur brut) genevois a ainsi fondu de 0,8% l'an dernier. Du coup, la part des activités financières est passée en dessous de 20%, contre un quart cinq ans plus tôt. Et ce n'est probablement qu'un début.
Différents indices obscurcissent en effet l'avenir. L'ex-président du directoire d'UBS, Oswald Grübel, et son successeur, Sergio Ermotti, estiment que la seule application des accords fiscaux avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Autriche ferait disparaître 20% des effectifs sur la place financière helvétique, soit 20'000 postes.
ap/vtom