Le personnel de Merck Serono continue à lutter pour sauvegarder ses emplois. Quatre jours après le débrayage d'une heure de 800 collaborateurs, entre 300 et 800 manifestants - selon divers décomptes - ont pris part au cortège en direction de la place du Molard au centre-ville de Genève.
Quelques personnalités politiques y ont pris part. Ce sont notamment le maire de Genève Rémy Pagani ("Ensemble à gauche"), la députée socialiste Anne Emery-Torracinta ou le conseiller national socialiste Manuel Tornare.
Les manifestants demandent à la direction du groupe allemand d'étudier sérieusement les trois scénarios qui lui ont été remis lundi par le personnel afin d'éviter la fermeture complète du site de Genève.
Décision attendue dans 10 jours
La direction de Merck Serono a annoncé qu'elle prendra une décision définitive sur le plan de restructuration le 19 juin, après avoir examiné ces propositions. Le personnel de la multinationale et le syndicat Unia veulent également une augmentation importante des moyens financiers mis à disposition pour le plan social.
Le Conseil d'Etat avait annoncé mercredi la création d'un groupe de travail piloté par le canton de Genève. Cette task force sera composée des représentants des autorités fédérales, du personnel de Merck Serono, des syndicats et des membres du milieu académique issus des sciences de la vie. Les dirigeants du groupe pharmaceutique ont refusé d'y siéger.
Ce groupe sera chargé d'examiner les problématiques relatives à la poursuite des activités sur le site de Genève ainsi qu'au replacement du personnel licencié. La question des quelque 250 sous-traitants, qui ne sont pas inclus dans le plan social prévu par Merck Serono, y sera également discutée.
ats/jzim