A Genève, la mise en service du CEVA pourrait être retardée par de nouvelles oppositions. Alors que les travaux de la ligne ferroviaire ont commencé, trois privés ont fait recours auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF) contre l'expropriation de leur terrain.
Les travaux à l'arrêt
Le recours concernant la parcelle où se situe la falaise de Champel est celui qui pose le plus de risques au projet, a expliqué mercredi Caroline Monod, chargée de communication du projet de liaison ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA). Le recours date du 16 mai et le canton, qui ne doute pas que le TAF lui donnera raison, attend sa décision pour l'automne.
En raison de l'effet suspensif, les travaux relatifs au portail du tunnel et au pont qui le précède n'ont pas pu commencer. Les responsables du projet CEVA n'excluent pas le risque d'un recours au Tribunal fédéral, ce qui pourrait encore retarder les travaux. Or la ligne doit être mise en service en décembre 2017, en même temps que le nouvel horaire des CFF.
Les deux autres recours contre des expropriations de terrains situés entre les Eaux-Vives et la frontière sont moins problématiques. En effet, ce tracé est divisé en trois lots de travaux, ce qui permet de contourner les parcelles concernées.
Tout en prenant acte de ces recours, le président du Conseil d'Etat Pierre-François Unger a annoncé avoir reçu un engagement définitif de la France concernant le financement du raccordement sur son territoire. "Ce courrier confirme l'engagement oral du président du Conseil régional Rhône-Alpe Jean-Jack Queyranne, pris le 15 novembre dernier", a-t-il précisé après la séance hebdomadaire du gouvernement.
ats/hof