Selon le conseiller national genevois UDC Yves Nidegger mardi, la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE) a été harcelée pendant des mois sur Facebook par un individu caché derrière un pseudonyme, qui la traitait de "chienne idiote" ou "d'escorte-girl qui attache les enfants et exploite les animaux".
Les textes injurieux remonteraient à 18 mois en arrière. Céline Amaudruz avait déjà révélé avoir fait l'objet d'injures sur Facebook, alors qu'elle faisait campagne pour les élections fédérales d'octobre 2011. Dans Le Temps, elle n'avait alors pas précisé la nature des propos, mais avait déjà annoncé son intention de porter plainte.
Le harceleur serait un jeune PLR neuchâtelois
Selon Yves Nidegger, qui revient sur cette affaire, le harceleur est un vice-président des jeunes PLR.
Une plainte pénale, qui se trouve en ce moment à l'instruction, a été déposée par la conseillère nationale à Genève. La députée a également alerté la justice de Neuchâtel, canton où les insultes à connotations sexuelles et sadiques ont été mises en ligne, a fait savoir Yves Nidegger. Un jugement est attendu "prochainement".
Une "erreur de jeunesse"
Le secrétaire général du Parti libéral-radical neuchâtelois (PLRN) Thibault Steimer indique que le jeune politicien mis en cause, aujourd'hui âgé de 17 ans, a commis ce faux-pas alors qu'il était âgé d'une quinzaine d'années. "Il ne s'était pas encore lancé en politique et n'était pas membre des Jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois (JLRN)", précise-t-il.
Le jeune et l'ami avec lequel il a posté les propos injurieux se sont excusés auprès de Céline Amaudrux. "Il s'agit d'une erreur de jeunesse, mais qui ne restera pas sans conséquence sur son engagement politique", a indiqué le président des JLRN Sven Romanens.
Les instances dirigeantes du parti cantonal se sont penchés sur la question mardi. "Nous condamnons fermement les agissements de ce jeune homme", a dit le président du PLRN Damien Humbert-Droz. En revanche, le parti cantonal réserve sa décision quant à une éventuelle exclusion du parti. "Nous attendons la fin de la procédure pénale pour voir si une telle décision se justifie", a-t-il précisé.
ats/hend
Le "harceleur" s'interroge
Interrogé par le journal Le Temps, le jeune homme mis en cause est surpris par la tournure des événements.
"Pourquoi l'affaire sort-elle aujourd'hui, alors que nous avons avoué, qu'il n’y a plus eu d’insultes depuis longtemps ? Pourquoi tente-t-on d'en faire une affaire politique, alors qu'il s’agit d'une grosse bêtise d’adolescents? Pourquoi a-t-on attendu que je sois au PLR pour la médiatiser?", s'interroge le lycéen de 17 ans, dont l'identité n'est pas révélée en raison de son âge.
Le jeune homme souligne aussi qu'il n'était pas membre du PLR au moment des faits et qu'il a agi à titre absolument personnel. "Le PLR n'a rien à voir dans cette affaire".
Dans son courrier, il annonce avoir choisi de démissionner de la vice-présidence des Jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois. (JLRN). Contacté par l'ats, le président des JLRN Sven Romanens a confirmé être au courant de sa décision.