La Chancellerie d'Etat genevoise a confirmé "qu'une erreur humaine est intervenue" dans l'envoi des signatures du référendum contre les accords fiscaux avec l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Pour éviter d'être à nouveau pointée du doigt, l'institution a annoncé lundi une réorganisation. La direction "support des opérations de vote" est ainsi allégée des services financiers et de la logistique pour pouvoir se concentrer sur l'organisation des systèmes d'information et des opérations de vote.
L'institution a également procédé à un renforcement de son contrôle interne. En outre, la chancelière d'Etat Anja Wyden Guelpa a mandaté la Cour des comptes pour qu'elle entreprenne un audit de gestion du Service des votations et élections.
Signatures remises tardivement
La Chancellerie cantonale refuse par ailleurs d'être la seule mise en cause dans cette affaire. Selon elle, près de la moitié des signatures contrôlées a été remise à une date qui va du 97e au 99e jour du délai référendaire. Les listes de signatures n'ont donc pas été transmises "suffisamment tôt" par le comité référendaire.
L'institution a aussi tenu à défendre son travail. "Depuis 2009, 30 recours ont été déposés contre le déroulement des opérations électorales, dont 29 n'ont pas abouti", a-t-elle rappelé. Un seul de ces recours a été partiellement admis le mois dernier. Il concernait le mode d'affichage pour la votation sur la nouvelle Constitution.
ats/mre