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Genève prévoit de construire une nouvelle prison d'ici à 2017

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a présenté son programme de planification pénitentiaire pour les dix prochaines années.
Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a présenté son programme de planification pénitentiaire pour les dix prochaines années.
Une nouvelle prison devrait être construite à Genève à l'horizon 2017 pour quelque 315 millions de francs. L'établissement, qui s'élèvera près de l'actuelle prison de Champ-Dollon, comprendra 450 places de détention.

Le canton de Genève prévoit de construire d'ici 2017 une nouvelle prison de 450 places destinée à l'exécution des peines. Couplé à d'autres mesures, ce nouvel établissement appelé Brenaz III fera passer le nombre de places de détention pénales de 561 actuellement à 1019 en 2017.

"L'efficacité de la politique de sécurité se mesure à l'aune de celle de l'acteur sécuritaire le moins performant", a déclaré le conseiller d'Etat Pierre Maudet. L'objectif est de rendre crédible l'ensemble de la chaîne sécuritaire en renforçant le maillon faible de la détention, a-t-il ajouté. Pierre Maudet présentait la planification pénitentiaire du canton 2012-2022.

La Brenaz III permettra d'absorber les détenus qui exécutent leur peine à Champ-Dollon alors que cet établissement est destiné à la préventive. Genève récupérera aussi ses détenus placés dans d'autres cantons. Ces nouvelles places permettront de respecter les engagements genevois pris dans le cadre du concordat latin.

Subvention fédérale

Le coût total pour la construction de la Brenaz III s'élève à 315 millions de francs, dont une part de subvention fédérale estimée à 94 millions. Cette prison sera érigées sur un terrain derrière l'établissement pénitentiaire de Champ-Dollon. L'Etat doit encore acquérir ce terrain qui est en zone agricole.

Le Conseil d'Etat met aussi l'accent sur le renforcement de la détention administrative en augmentant le nombre de places de 20 à 50 d'ici début 2013, grâce à la création de 30 nouvelles places sur le site de Favra. La hausse se poursuivra pour atteindre 218 places en 2021.

ats/vtom

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Disparition des petites maisons de détention

Le Conseil d'Etat a présenté d'autres mesures qui feront passer le nombre de places de détention pénales de 561 actuellement à 1019 en 2017.

L'une d'elles concerne l'abandon progressif des petites maisons de détention éparpillés dans le canton, soit Riant-Parc (9 places pour les femmes), Villars (21 places), Favra (15 places), Le Vallon (24 places) et Montfleury (18 places).

Ces infrastructures sont dépassées et ne correspondent pas aux besoins carcéraux, estime Pierre Maudet.

Ces petits centres disparaîtront à l'horizon 2020 au profit d'une seule structure destinée au travail externe.