Le Tribunal des mesures de contrainte de Genève a rejeté la semaine dernière la demande de mise en liberté d'Erwin Sperisen. Sa détention a été prolongée jusqu'au 26 février 2013, a indiqué lundi la justice genevoise, confirmant une information de la Neue Zürcher Zeitung. Le Ministère public considère comme élevés dans cette affaire les risques de fuite ainsi que les risques de collusion vis-à-vis des témoins.
Exécutions extrajudiciaires
Erwin Sperisen, qui possède la double nationalité suisse et guatémaltèque, a dirigé la police du Guatemala de 2004 à 2007. Il est soupçonné d'avoir été impliqué durant cette période dans diverses exécutions extrajudicaires au Guatemala. Ses agissements avaient été dénoncés à la justice genevoise par des associations.
Le prévenu est domicilié à Genève. Il avait été arrêté fin août à Genève. Le Tribunal des mesures de contrainte de Genève avait déjà prolongé début septembre sa détention de trois mois en se fondant sur les risques de fuite et de collusion. Du fait de son passeport helvétique, Erwin Sperisen n'est pas extradable.
Un tribunal guatémaltèque avait émis en août des mandats d'arrêt contre 19 ex-fonctionnaires, dont Erwin Sperisen et l'ancien ministre de l'Intérieur Carlos Vielman. Tous sont accusés d'avoir fait partie d'un groupe criminel autonome au sein du ministère de l'Intérieur et d'avoir pris part à des massacres de détenus.
ats/dk