L'initiative sur les tarifs des TPG, acceptée par les
citoyens genevois le 3 mars dernier, est bloquée. La commission du Grand
Conseil qui doit préparer la loi destinée à corriger les erreurs du texte a
gelé ses travaux. Inquiet, le gouvernement cantonal en a discuté avec le bureau
du législatif pour rappeler l'urgence de l'affaire puisque l'initiative doit
entrer en vigueur - en principe - dans un peu plus d'un mois.
Le Conseil d'Etat veut à tout prix que la loi pour rectifier
cette initiative entre en vigueur en même temps que le texte voté par le
peuple, faute de quoi le prix de l'abonnement pour les 16 à 25 ans prendrait
l'ascenseur (lire: L'initiative genevoise sur les TPG exclut les 18-25 ans de la classe junior) et les cartes journalières seraient valables une heure seulement - le
temps que la nouvelle loi, qui fixe désormais les tarifs, remette de l'ordre.
Casse-tête logistique pour les TPG
Pour le président du Conseil d'Etat, Charles Beer, c'est un
véritable casse-tête logistique puisque ces tarifs doivent être modifiés dans
les automates. "Cela crée évidemment le chaos dans l'entreprise si on doit
changer les tarifs par deux fois en quelques mois", souligne-t-il.
Comme l'a révélé la RTS la semaine dernière (lire: Genève doit corriger d'urgence l'initiative lacunaire sur les TPG), la Chancellerie
genevoise a oublié de demander que son projet de loi soit traité en urgence au
Grand Conseil, une erreur que Charles Beer minimise cependant. Selon lui, le
plénum aurait de toute façon renvoyé le texte en commission. Or cette dernière préfère
attendre de voir si la justice invalide l'initiative avant d'examiner la loi
pour la corriger.
Jordan Davis/oang