Le Conseil d'Etat genevois a réactivé mercredi la procédure disciplinaire qu'il avait ouverte à l'encontre de Rémy Pagani. Le maire de Genève est accusé d'avoir perturbé une séance du conseil d'administration des TPG à laquelle il n'avait pas été convié.
Rémy Pagani risque la révocation
S'il est reconnu coupable, l'élu d'Ensemble à gauche encourt un avertissement ou la révocation. Le maire de Genève devrait connaître son sort d'ici à la fin de l'été.
L'enquête sera diligentée par une délégation du Conseil d'Etat composée du président du gouvernement Charles Beer et de ses collègues Pierre-François Unger et François Longchamp. Rémy Pagani aura la possibilité de faire valoir son point de vue.
Charles Beer a réfuté toute volonté de faire du tort à Rémy Pagani. L'exécutif a estimé qu'il y avait suffisamment d'éléments factuels pour justifier la réactivation de la procédure disciplinaire. Le gouvernement genevois a pris cette décision à l'unanimité de ses sept membres.
ats/hof
Rappel de l'affaire
L'affaire a commencé en septembre dernier avec un vote du Grand Conseil qui interdisait aux membres de l'exécutif de la Ville de Genève de siéger au conseil d'administration des Transports publics genevois (TPG).
La municipalité a recouru contre cette décision auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice. Un recours qui n'a pas empêché le Conseil d'Etat d'appliquer la loi.
Rémy Pagani a été averti qu'il ne pourrait plus participer aux délibérations du conseil d'administration des TPG. Passant outre, le magistrat a forcé la porte d'une séance du conseil à laquelle il n'était plus convié en décembre. La séance a dû être interrompue.