Le gouvernement genevois étudie toutes les pistes pour faire face au grave problème de surpopulation que connaît la prison de Champ-Dollon. Il a notamment lancé un appel aux gardiens à la retraite, qui pourraient être un remède au manque de personnel.
Encadrer les jeunes gardiens
Cette idée est tout ce qu'il y a de plus sérieux. "Nous la revendiquons", a déclaré mercredi la porte-parole du Département de la sécurité Caroline Widmer, confirmant une information parue dans Le Matin.
Le but serait d'encadrer de jeunes gardiens qui commencent leur carrière par des personnes expérimentées.
A condition de remplir certains critères, les gardiens de Champ-Dollon avaient encore la possibilité, il y a peu, de partir à la retraite à 52 ans. Selon le Département de la sécurité, certains jeunes retraités entre 52 et 65 ans seraient intéressés à reprendre du service. D'autres cantons auraient déjà utilisé cette solution.
ats/hof
Le syndicat des gardiens n'apprécie guère
Pour Christian Antionietti, le président de l'UPCP, le syndicat des gendarmes et des gardiens de prison, cette idée d'appeler des gardiens retraités à la rescousse n'a pas de sens. Les retraites seraient remises en cause.
L'UPCP demande l'engagement rapide de 90 nouveaux gardiens de prison pour pallier au manque d'effectifs.
370 places pour 800 prisonniers
La surpopulation de la prison de Champ-Dollon est un sujet qui fait régulièrement la une de l'actualité à Genève.
L'établissement est prévu pour accueillir 370 détenus dans sa configuration actuelle.
Or, aujourd'hui, quelque 800 prisonniers s'y entassent régulièrement.