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Le canton de Genève lance le dossier médical informatisé

Genève lance le dossier médical informatisé.
Genève lance le dossier médical informatisé.
Le premier outil d'informatique médical validé en Suisse est genevois. Il a été baptisé "MonDossierMedical.ch" et a été lancé lundi.

Le dossier médical informatisé devient une réalité pour les Genevois. Après plus d'une décennie de gestation, "MonDossierMedical.ch" a vu le jour lundi. Le canton fait office de pionnier en Suisse en matière de cybersanté.

Il s'agit du seul outil d'informatique médicale validé sur le plan national, a rappelé devant la presse le conseiller d'Etat Pierre-François Unger, responsable du département de la santé.

Multiples avantages vantés

La plateforme informatique, qui permet un échange d'informations entre les professionnels de la santé, a été développée par La Poste.

Pour M. Unger, "MonDossierMedical.ch" présente de multiples avantages par rapport à la situation actuelle. Il assure un meilleur suivi des patients, il permet de gagner beaucoup de temps entre médecins, il diminue le risque d'erreur médicale, il rend impossible la perte de dossiers et il est beaucoup plus sûr.

Dernier mot au patient

Le patient est au centre du dispositif. Sans son accord, les prestataires de soins ne peuvent accéder à son dossier. Le patient a la liberté de choisir les personnes qui peuvent consulter ses données médicales. La mise en commun de l'ensemble des informations le concernant ne sera possible que grâce à son intervention.

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) travaillent déjà sur dossiers informatisés. L'expérience a montré que les investissements dans ce domaine valent le coût, a expliqué Adrien Bron, à la tête de la direction générale de la santé au département des affaires régionales, de l'économie et de la santé (DARES).

ats/pym/olhor 

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Craintes de certains médecins

Pour le président de l'association des médecins du canton de Genève (AMG) Pierre-Alain Schneider, le projet de dossier médical partagé est prometteur.

Le chemin est toutefois encore long avant de pouvoir disposer d'un outil fini. "Nous sommes actuellement dans une phase intermédiaire".

Beaucoup de médecins sont intéressés, mais certains émettent des craintes, car le système est complexe et on perd beaucoup de temps, a expliqué M.Schneider.

Il faudra aussi qu'un nombre suffisant de patients s'inscrivent. Par ailleurs, la plateforme ne résoudra pas le problème des délais de production des rapports médicaux.