Lors de la réunion du G8 à Evian (France) il y a 10 ans, Genève a vécu des jours sous haute tension, rythmés par les affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre.
La venue des dirigeants des pays les plus puissants du monde avait été préparée avec beaucoup d'appréhension dans la cité de Calvin car, même si le sommet devait se dérouler à 50 km du Jet d'eau, Genève était pour les anti-G8 l'endroit où se montrer.
Autorités prises de court
Les autorités politiques, qui croyaient pourtant avoir imaginé tous les scénarios, ont été surprises par des membres des black blocks, qui ont organisé un raid éclair dans le centre-ville, brisant les vitrines qui n'avaient pas été protégées.
Les jours suivants ont vu s'enchaîner les affrontements entre casseurs et forces de l'ordre, assortis de quelques scènes de pillage.
Répercussions politiques et polémiques
Ces débordements ont eu d'importantes répercussions politiques. La carrière de la conseillère d'Etat Micheline Spoerri, responsable à l'époque de la police, a ainsi été brisée.
Ces évènements ont aussi poussé le canton de Genève à modifier sa loi sur les manifestations. La controverse s'est poursuivie quelques semaines plus tard pour savoir qui du canton, de la Confédération ou de la France devait payer la facture des dégâts.
ats/ptur