L'environnement doit primer sur l'extension de l'Aéroport international de Genève (AIG). C'est le message d'une coalition d'opposants au projet qui ont envoyé des oppositions à l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC). Cointrin veut construire de nouvelles portes d'embarquement dans l'aile est, mais le parti des Verts ainsi que des associations de défense de l'environnement et de riverains veulent des limites à la croissance du trafic aérien à Genève.
Trop de bruit et de CO2
Aux yeux des Verts, ce sont les nuisances sonores du trafic aérien qui posent problème, ainsi que la logique de croissance sans limites de l'aéroport.
Les associations environnementales, comme le WWF et Noé 21, évoquent de leur côté les émissions de CO2, en hausse dans le secteur aérien alors qu'elles sont stables dans les autres domaines.
Unanimité brisée
Ces divers acteurs, unis sous le nom "Stop Cointrin sans limites", ont déposé des oppositions auprès de l'OFAC contre cette extension de l'aéroport, un geste qui brise la quasi-unanimité qui prévalait jusqu'ici dans le débat public.
Pascal Jeannerat/oang
Accueil des gros porteurs
Le projet contesté est un bâtiment de 500 mètres de long sur 40 mètres de large que l'aéroport entend ériger sur l'Aile Est, pour répondre à la hausse constante du nombre de passagers et accueillir les gros porteurs.
Les travaux préparatoires ont débuté en 2011, en vue de l’obtention des permis de construction et l’étude des différentes procédures. Le concept architectural a fait l’objet d’un concours international.
L’Office fédéral de l’aviation civile a mis à l’enquête publique la demande d’approbation des plans déposée par l’aéroport le 8 mai dernier.