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Premières mesures contre le décrochage scolaire à Genève

Le Grand conseil valaisan se prononce sur la loi sur l'enseignement scolaire. [Gaëtan Bally]
Genève s'engage dans la lutte contre le décrochage scolaire / Le Journal du matin / 3 min. / le 2 juillet 2013
Genève prend une première série de mesures contre le décrochage scolaire, a appris la RTS. Dès la rentrée, un mineur ne pourra plus quitter sa formation en cours d'année sans projet alternatif concret.

Le canton de Genève ne veut plus voir aucun jeune de moins de 18 ans hors du système de formation. Des mesures en ce sens entreront en vigueur dès la rentrée d'août prochain, sans attendre le délai fixé pour la mise en œuvre des obligations fixées par la nouvelle Constitution cantonale.

Genève, qui a jusqu'en 2017 pour s'adapter, ne va attendre jusque-là. Il lance une première mesure forte dès la rentrée d'août prochain: "Nous n'autoriserons plus ce que nous avons laissé faire jusqu'à présent, c'est-à-dire que les jeunes mineurs en abandon de formation n'auront plus le droit de quitter leur formation sans avoir un contrat défini pour un nouveau projet", explique Sylvain Rudaz, directeur de l'enseignement post-obligatoire.

Recherche d'une formation mieux adaptée

Actuellement, ce sont 400 à 500 mineurs qui décrochent en cours d'année. Deux options sont envisagées pour eux: mieux les accompagner dans leur classe ou leur offrir une nouvelle procédure de formation dans un lieu adapté. "On peut imaginer que dans certains cas, des familles feront le choix d'un stage de langue à l'étranger, un petit job de six mois sous forme de stage prolongé dans une entreprise, dans l'artisanat, un apprentissage commencé en cours d'année ou encore un petit job temporaire", souligne Sylvain Rudaz.

Structure d'accueil pour jeunes fragilisés

Pour les élèves en grandes difficultés scolaires, sociales ou psychiques, Sylvain Rudaz annonce une autre mesure phare prévue dès janvier 2014: la mise en place d'une nouvelle structure, appelée "L'Espace Lullin". Ce dispositif accueillera des jeunes gens fragilisés, dans leur formation et dans leur vie, pour leur offrir un accompagnement personnalisé. Une centaine de jeunes pourraient être concernés chaque année, pour une période pouvant aller de quelques semaines à quelques mois.

Une troisième mesure importante porte sur une meilleure reconnaissance des acquis de formation. Ainsi, un élève qui passerait deux ans au collège mais qui n'aurait pas le niveau pourra quand même terminer son année et passer ses examens. Il pourra ainsi intégrer une autre filière l'année suivante, directement en 2e ou 3e année.

Mathieu Cupelin/oang

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Coût des réformes et revendications

Le montant des différentes mesures prévues reste à chiffrer dans les budgets des prochaines années.

Pour le directeur de l'enseignement post-obligatoire, Sylvain Rudaz, beaucoup pourra cependant être fait grâce à des redistributions de moyens à l'intérieur du Département de l'instruction publique (DIP).

Le syndicat des enseignants du secondaire, lui, fait déjà état d'une revendication: 100 à 150 postes en plus pour ces adaptations liées à la nouvelle constitution.