Erwin Sperisen reste en détention préventive à Genève en raison d'un risque de fuite. Le Tribunal fédéral (TF) a débouté l'ex-chef de la police du Guatemala, suspecté d'avoir exécuté ou fait exécuter douze personnes entre novembre 2005 et 2006.
Il statuait sur un arrêt de la Cour de justice de Genève qui avait confirmé, le 26 avril dernier, le maintien de sa détention.
Risque de fuite trop important
Selon le TF, "c'est à juste titre que la Cour de justice a retenu un risque concret de fuite". "Prévenu d'une infraction passible d'une peine privative de liberté importante, Erwin Sperisen aurait de sérieuses raisons de ne pas rester en Suisse".
"Le dépôt des passeports suisse et guatémaltèque et l'obligation de se présenter régulièrement au poste de police ne sont pas de nature à empêcher une personne dans sa situation de s'enfuir à l'étranger ou de disparaître dans la clandestinité", ajoute la Haute Cour.
ats/olhor
Détention jusqu'au 23 août au moins
Dans l'intervalle, la détention préventive d'Erwin Sperisen a une nouvelle fois été prolongée par le Tribunal des mesures de contrainte de Genève. Fin mai, cette instance avait ordonné qu'il reste détenu jusqu'au 23 août.
L'ex-chef de la police guatémaltèque avait été arrêté en août 2012 à Genève. Les exécutions extrajudiciaires dont il doit répondre avaient été dénoncées à la justice par des associations.