Pierre Condamin-Gerbier, témoin-clé dans l'affaire Cahuzac, a été arrêté
Nouveau rebondissement dans l'affaire Cahuzac et ses suites. Le témoin-clé Pierre Condamin-Gerbier a été arrêté à son retour en Suisse après avoir été auditionné par la commission d'enquête parlementaire française.
Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de la banque genevoise Reyl et témoin-clé dans l'affaire Cahuzac, a été arrêté en Suisse, a fait savoir le Ministère public de la Confédération (MPC) à la RTS, confirmant une information de la Tribune de Genève de samedi.
L'arrestation remonte au 5 juillet, au retour en Suisse de Pierre Condamin-Gerbier après avoir été entendu comme témoin les 12 juin et 3 juillet par la commission d'enquête parlementaire française chargée de faire la lumière sur les éventuels dysfonctionnements de l'Etat dans l'affaire Cahuzac.
Blanchiment de fraude fiscale
L'ex-cadre de la banque Reyl, un Français de 42 ans qui vit dans le canton de Vaud, se trouve en détention préventive. Le MPC a ordonnée une instruction pénale à son encontre, entre autres pour service de renseignements économiques, à savoir la transmission à des tiers des données bancaires. Ce délit est passible d'une amende ou de trois ans de prison au maximum.
Pierre Condamin-Gerbier est notamment accusé de blanchiment de fraude fiscale. La RTS avait révélé la semaine dernière le nom d'une des personnes qu'il avait aidé à frauder le fisc français et qu'il aurait livré de nombreux noms à la justice française (lire aussi L’ancien financier de la banque Reyl livre des noms à la justice française ).
boi
Publié
Plainte de la banque Reyl
La banque Reyl & Cie et sa filiale Reyl Private Office ont déposé une plainte pénale le mois dernier contre Pierre Condamin-Gerbier.
L'ex-cadre de l'établissement financier genevois est notamment accusé de vol, faux dans les titres et violation du secret professionnel et commercial.
"Les nombreuses déclarations mensongères maintenues en dépit des démentis catégoriques de la banque, la falsification d’un mémorandum interne de Reyl Private Office, et sa remise à un média français, n’ont laissé d’autre choix à la banque que de sortir de sa réserve et d’agir à l’encontre de Pierre Condamin-Gerbier", indique samedi Reyl & Cie dans un communiqué.
Les éléments de preuve ont été déposés auprès du Ministère public de la Confédération le 17 juin, précise-t-elle.