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Trois interpellations dans une affaire de traite d'êtres humains à Genève

GE: un réseau de traite humaine a été démantelé à Genève
Réseau de traite humaine démantelé à Genève / 19h30 / 2 min. / le 7 août 2013
Trois ressortissants roumains accusés d'avoir fait venir des compatriotes sur sol genevois en échange de sommes à taux d'intérêts "usuriers" ont été arrêtés début août.

Au début du mois d'août, un Roumain, sa femme et un autre complice ont été interpellés pour l'organisation présumée d'un trafic d'êtres humains à Genève, a annoncé mercredi la police cantonale genevoise.

Le trio aurait usé de menaces et de violences pour obtenir des sommes toujours plus élevées de la part de ressortissants roumains.

"Genève, Eldorado de la prostitution, des vols et de la mendicité"

Le principal accusé, un homme de 43 ans, vantait les mérites de Genève à ses compatriotes, explique la police. Il racontait que la Suisse est un Eldorado, où il est aisé de commettre des vols, de se prostituer, ainsi que de mendier, ajoute-t-elle.

Des ressortissants roumains, dont le nombre n'a pas été précisé, auraient bénéficié de l'aide des trois suspects pour leur venue en Suisse. Dès leur arrivée dans la cité de Calvin, des sommes d'argent toujours plus élevées auraient été réclamées en échange. En cas de refus, des menaces, telles que bouter le feu à leur maison en Roumanie, auraient été proférées.

Le principal suspect, ainsi que sa femme, ont reconnu les faits.

moha

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Taux de 100% par semaine

Les ressortissants roumains étaient acheminés en fourgon à Genève et signaient un papier où ils s'engageaient à rembourser le transporteur pour des sommes comprises entre 120 et 200 euros.

Une fois en Suisse, les victimes découvraient qu'il n'était pas facile de "gagner" de l'argent et qu'il leur serait difficile de rembourser leurs dettes.

Un intérêt de 100% de la somme initialement due leur était demandé après chaque semaine supplémentaire. Après un mois, l'intérêt s'élevait donc à 300% et des menaces étaient proférées contre les débiteurs, comme de brûler leur maison en Roumanie ou de s'en prendre à leur famille restée au pays, a précisé la police genevoise.