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Vaine opération policière pour retrouver le fugitif près de Bâle

Des policiers bloquent l'entrée du Bois d'Avault ce vendredi 13 septembre 2013 près de Bellevue (GE). [Laurent Gilliéron]
Des policiers bloquent l'entrée du Bois d'Avault ce vendredi 13 septembre 2013 près de Bellevue - [Laurent Gilliéron]
Une importante opération de police, restée vaine, s'est déroulée vendredi à la frontière germano-suisse près de Bâle pour retrouver l'assassin présumé de la sociothérapeute genevoise découverte sans vie vendredi matin près de Genève.

L'assassin présumé de la sociothérapeute genevoise retrouvée morte vendredi matin près de Genève était toujours en cavale en fin d'après-midi vendredi. Les recherches policières entreprises dans la ville allemande de Weil am Rhein n'ont pas abouti.

Trace perdue

Le détenu en fuite s'est bel et bien trouvé à Weil am Rhein. Un chien policier a flairé sa piste vendredi, mais elle s'est perdue à une voie ferrée. C'est ce qu'a annoncé vendredi en début de soirée la police de Lörrach (D).

La localisation d'un téléphone portable a mené les enquêteurs jusqu'à un ancien bâtiment douanier. Un restaurant et un salon de jeu ont été fouillés, en vain.

Une soixantaine de policiers, dont des renforts suisses, ont participé à l'opération.

Corps retrouvé près d'un centre hippique

Vendredi matin, le corps de la jeune psychologue âgée de 34 ans avait été retrouvé près du club hippique de la commune de Bellevue (GE) où elle était attendue avec le détenu qu'elle encadrait. Les deux personnes ne s'étaient pas présentées jeudi à 11h00 à leur rendez-vous. L'alerte avait été donnée par la police dans l'après-midi et un avis de disparition avait été communiqué.

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ats/pb

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Pas d'équivalent à La Pâquerette

Le détenu se trouvait au centre genevois de sociothérapie de La Pâquerette. Cet établissement, qui se trouve dans l'enceinte de la prison de Champ-Dollon, est en service depuis 1986. Il accueille des détenus atteints de désordres graves de la personnalité et qui demandent à y être traités, selon le règlement du centre.

L'établissement a pour but de permettre à ces personnes condamnées à de longues peines, dyssociales ou "borderline", de réapprendre à vivre en société. Le centre de la Pâquerette, qui dispose de 15 places, est géré par l'Institut universitaire de médecine légale des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Selon le règlement, sa surveillance est assurée par le Département cantonal de la sécurité (DS). La Pâquerette est un établissement qui n'a pas d'équivalent en Suisse.

Violeur récidiviste

Le détenu en fuite est un violeur récidiviste âgé de 39 ans. Ce Franco-Suisse a été condamné une première fois en 2001 à Genève à 5 ans de prison. Durant sa liberté provisoire, il avait sévi en France où il a été condamné à 15 ans de prison.

Le détenu avait demandé son transfert en Suisse. Il était d'abord incarcéré aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (VD). L'homme avait ensuite intégré l'unité de La Pâquerette à Champ-Dollon en août 2008, a indiqué vendredi Sandra Favre de Oliveira, directrice générale de l'Office pénitentiaire. Il aurait pu bénéficier d'une liberté conditionnelle en janvier 2015.

L'homme suivait des séances d'équithérapie, a précisé Bertrand Levrat, directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève. Ces séances qui coûtent 130 francs étaient prises en charge par une fondation. Le surcoût était assuré par le détenu.

Un cas qui rappelle d'autres affaires

Cette disparition rappelle d'autres affaires qui ont défrayé la chronique en Suisse ces dernières années.

- En 2009, Lucie, âgée de 16 ans, avait été tuée dans l'appartement d'un ex-détenu âgé de 25 ans alors qu'elle travaillait comme jeune fille au pair dans une famille schwytzoise. L'assassin avait été condamné en octobre 2012 à l'internement à vie par la Cour suprême du canton d'Argovie.

- En 2011, un détenu de la prison de Gorgier (NE), au passé d'assassin et de violeur, avait faussé compagnie à ses gardiens lors d'une sortie aux Rasses (VD). L'homme s'était finalement rendu après cinq jours de cavale.

- Et puis la fin tragique de Marie: Cette jeune Vaudoise de 19 ans avait été enlevée et assassinée en mai dernier près de Payerne (VD) par un homme condamné à 20 ans de prison pour enlèvement, viol et meurtre et qui, au moment des faits, était placé aux arrêts domiciliaires.