La société Ennova, spécialisée dans la production d'énergie éolienne, n'a pas goûté les commentaires qui ont été faits sur elle par les Services industriels de Genève (SIG), lorsque ces derniers ont annoncé les raisons de la démission du directeur.
Ennova estime avoir été victime d'une atteinte à sa réputation et a annoncé mardi qu'elle se réservait le droit "de défendre sa réputation et sa rigueur professionnelle devant les instances judiciaires compétentes". Elle pourrait même exiger des dommages et intérêts.
"Vache à lait"
La semaine dernière, les SIG ont indiqué avoir investi en 4 ans 46 millions de francs dans Ennova, sans que cet investissement ne débouche sur la production d'un seul mégawatt d'énergie. Le président du conseil d'administration des SIG avait qualifié les SIG de "vache à lait" d'Ennova.
Ennova affirme que les SIG "auraient pu se faire rembourser la plus grande partie de leur prêt qu'ils lui ont accordés pour les études de faisabilité des projets éoliens. Une importante société souhaitait en effet devenir actionnaire d'Ennova. Mais les SIG ont refusé.
ats/boi
Démission du directeur des SIG
Les investissements "à risque" des SIG dans l'énergie éolienne ont coûté sa place au directeur général de l'entreprise genevoise André Hurter.
Celui-ci a démissionné après avoir pris connaissance d'audits qui faisaient état de dysfonctionnements aux SIG et critiquaient la gestion aventureuse et autoritaire du projet éolien.